Archives de catégorie : Chabi

Confiance, la moisson viendra

Lecture du jour :

Homélie du 11è Dimanche du Temps Ordinaire B

Confiance, la moisson viendra

Bien aimé de Dieu, la Parole de Dieu, tout particulièrement, l’évangile de ce dimanche, veut nous faire entrer dans la compréhension du Royaume de Dieu.  Et c’est Jésus lui-même qui, pour l’expliquer, utilise aujourd’hui des paraboles. Et curieusement, au lieu de parler de la négligence que nous faisons souvent des exigences du Royaume de Dieu, Jésus nous apporte la paix et la joie de ce Royaume qui est destiné à tout le monde sans exception.

Prenant donc deux comparaisons dans la nature, Jésus met sous nos yeux ce que nous pourrions appeler la force tranquille de la Création. Il montre comment le royaume de Dieu va grandir en nous comme le blé. Le blé, qui, pour vivre doit faire naturellement violence à la mort afin de porter beaucoup de fruit. En effet, celui qui sème le blé, c’est le Christ, mais c’est aussi chacun de nous. Ou plus exactement, c’est le Christ qui sème par nous et à travers chacun de nous ; car nous recevons de Lui la semence et nous la transmettons : ainsi le champ est ensemencé. Puis, nous remarquons dans la nature qu’au début, après les semailles, il ne se passe presque rien ; et pourtant dans cette petite graine qui commence à éclater tout est déjà là. La petite graine deviendra un bel épi de blé ou même un grand arbre. Bien aimé de Dieu, il en va ainsi dans notre vie, comme dans celle de l’Église ou du monde. Les petits efforts que nous faisons sur nous-mêmes ou dans la vie quotidienne semblent souvent bien dérisoire ; l’annonce de l’Évangile par les chrétiens semble se perdre aussi dans le grand nombre des informations et des opinions de toutes sortes. L’Évangile de ce jour nous fait comprendre qu’il n’y a pas à s’inquiéter de cela : la parole de Dieu fait son chemin malgré tout. Le Royaume de Dieu s’étend, secrètement et discrètement, chaque jour dans les cœurs ; il prend toutes ses dimensions, et s’agrandi de jour en jour. C’est la violence paisible de la vie qui vient de Dieu. Voilà donc chers frères et sœurs le chemin de croissance qui peut nous libérer de l’inquiétude permanente que nous avons d’avoir peu de résultats, et de notre tendance à croire que nous sommes loin du Royaume. 

La seconde parabole nous parle des oiseaux du ciel qui viennent s’abriter dans l’arbre, et même y construire leurs nids. Cela me fait penser à cette phrase du pape François dans la joie de l’Évangile : l’Église ne grandit pas par prosélytisme mais par attraction. Autrement dit : si nous laissons vraiment grandir en nous la semence de la Parole de Dieu, elle sera féconde, rayonnante et attirante même au-delà de nos attentes. L’arbre est aussi le symbole du lieu où les oiseaux viennent faire leur nid : le nid est l’endroit de la naissance. En regardant la naissance ou les renaissances de notre propre foi, essayons de voir auprès de qui nous pouvons l’abriter, la fortifier et lui permettre de nouveaux envols. Essayons par exemple de voir aussi comment nous pouvons permettre à d’autres, de se poser sur la branche et de prendre leur élan. Tout cela, sans hâte mais dans la confiance, malgré ce qui nous apparaît être des échecs. Même dans les moments les plus difficiles, où nos erreurs ont pu nous mettre en exil loin du Seigneur, souvenons-nous que le Seigneur ne cesse de nous aimer ; il nous donne tout ce qu’il faut pour que se développe la promesse de Vie qui est en nous. Amen

Autres homélies du Père Rodrigue

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Solennité de la Sainte Trinité

Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

Lecture du jour :

Bien-aimés de Dieu, aujourd’hui nous célébrons la solennité de la Sainte Trinité, Un seul Dieu en trois personnes : Père, Fils et Esprit Saint. Et les textes, que l’Église nous propose, révèlent distinctement ces trois personnes. La première lecture met en lumière la relation avec Dieu le Père à qui nous devons fidélité et obéissance à ses commandements puisque c’est Lui « le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; et il n’y en a pas d’autre ». Quant à l’évangile il met en exergue le Fils, c’est-à-dire Jésus, qui invite ses apôtres à faire eux aussi de nouveaux disciples en les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Et ce que Jésus, le Fils, souhaite, c’est l’obéissance à l’amour du Père afin qu’eux aussi deviennent les enfants bien-aimés du Seigneur. Le répons du psaume nous le signifie clairement : « heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu ». La deuxième lecture nous révèle le lien qui existe entre le Père et le Fils, c’est-à-dire l’Esprit Saint. Celui-là même qui unit le Fils au Père et tous les croyants au Fils. Cet Esprit Saint lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ».

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5ieme dimanche du Temps Pascal : Demeurer en Dieu

“Les soins que le vigneron prodigue aux sarments qui portent du fruit évoquent toute l’attention que Dieu le Père porte à celles et ceux qui le cherchent en leur permettant de se débarrasser de ce qui est inutile pour être en pleine communion avec Lui.

Lecture du jour :

Bien aimés de Dieu, dimanche dernier, nous avons méditer sur des paroles de Jésus qui font allusion à des allégories et à des métaphores. Aujourd’hui encore c’est pareil, Jésus se désigne lui-même comme la vraie Vigne ; ensuite Il nous dit que Dieu est le Vigneron et enfin Il nous révèle notre identité par rapport à lui et par rapport à Dieu ; Il nous dit que nous sommes les Sarments. Je ne suis pas un connaisseur dans le domaine des vignes, mais je sais qu’une vigne demande beaucoup de soins. Jésus, en parlant à ses disciples, nous dit « Moi, je suis la vraie vigne ». Je ne sais pas si vous avez eu la curiosité de voir cela dans la Bible mais nous sommes ici, dans ce passage, après le geste du lavement des pieds. Autrement dit, c’est le dernier entretien de Jésus avec ses disciples avant sa passion.

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