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La vie sans astre (étoile) est un désastre !

La vie sans astre (étoile) est un désastre !

« Comme les Rois Mages en Galilée… » – chantait Sheila, c’est-à-dire Annie Chancel, une des icônes du courant yéyé en France dans les années 60/70.

Cette chanson est devenue culte. Encore au début des années 80’, alors que j’apprenais le français à Bruxelles, en période de l’Epiphanie, on nous a fait chanter à l’école : « Comme les Rois Mages, en Galilée, suivaient des yeux l’étoile du Berger, je te suivrai, où tu iras, j’irai fidèle comme une ombre jusqu’à destination ». Continuer la lecture de La vie sans astre (étoile) est un désastre !

Le 800e anniversaire de la crèche

Le 800e anniversaire de la crèche

La nuit de Noël 1223, dans le village italien de Greccio, saint François d’Assise s’exclamait : « Je veux évoquer le souvenir de l’Enfant qui naquit à Bethléem. Je veux le voir, de mes yeux de chair, tel qu’il était, couché dans une mangeoire et dormant sur le foin, entre un bœuf et un âne ».

Le 25 décembre 2023, nous fêtons donc le 800eanniversaire de la crèche initiée par le saint d’Assise. Elle est à la fois un objet cultuel, témoin de la foi chrétienne qui traverse les âges, et un objet culturel permettant à tous les peuples du monde d’y exprimer leurs traditions et leur art. En effet, en élaborant la toute première crèche vivante, François a aidé ses contemporains à plonger dans le mystère de la Nativité avec tous leurs sens et leur être. Il a su leur faire toucher du doigt le mystère de Dieu fait homme, devenu notre frère.

800 ans plus tard, une question surgit : entendons-nous encore le cri de l’Enfant-Jésus qui veut vivre en nous et se donner à nos frères et à nos sœurs à travers nous ?

Je pose cette question car les pressions pour nous interdire d’annoncer dans l’espace publique cet évènement majeur dans l’histoire du monde, deviennent de plus en plus courantes. Au nom d’une vision restrictive de la laïcité, en prétextant l’exclusion de tout signe religieux, on préconise de ne plus dire « Joyeux Noël », mais plutôt « Joyeuses fêtes » ou « Belles fêtes de fin d’année ». Une formule plus générale et moins connotée religieusement, qui doit être considérée comme une salutation plus ouverte et plus inclusive pour les personnes qui ne célèbrent pas Noël.

Je comprends bien qu’il y a des pays dans le monde qui ont des traditions différentes qu’il convient de respecter, mais au nom de quoi et de qui devrions-nous abandonner les nôtres ? De grâce, résistons à ces tentatives d’enfouissement de notre culture commune. N’hésitons pas à souhaiter, autour de nous, un « Joyeux Noël ». Ce sont ces petits signes qui montreront que nous sommes animés par l’immense joie de savoir qu’un Sauveur nous est donné pour tous les hommes et toutes les femmes de ce monde, et qui les « incluent » tous et toutes dans son Amour infini. Joyeux Noël !

Père Stanislas

Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel

Solennité de l’Ascension – Lc 24, 46-53

Je voudrais souligner brièvement, avec vous et pour vous, deux aspects de la solennité de l’Ascension du Seigneur que nous célébrons en ce jour : l’expérience de la séparation qui est une expérience du manque; et le passage de la lamentation au temps de la louange.

 D’abord, l’expérience de la séparation. En ce jour, nous sommes invités par le psalmiste (le psaume responsorial) à acclamer le Seigneur qui monte au ciel: « Dieu s’élève parmi les ovations » – nous venons de chanter.  Mais que veut dire exactement que « Dieu s’élève » ?

Eh bien, dans le contexte de notre fête, s’élever signifie « se séparer », sans pour autant « abandonner » ou « oublier ». C’est une séparation nécessaire qui fait naître un besoin, un manque, afin que nous puissions avancer et grandir plus librement. En effet, seul le manque est générateur. Seule l’imperfection est génératrice. Laissez-moi vous expliquer de quoi il s’agit ! Continuer la lecture de Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel