Archives par mot-clé : Baptème

Jésus, homme et maître de la prière

La prière à l’école des grands priants

Le 21 janvier dernier, le pape François a proposé à l’Eglise universelle de mettre l’année 2024 sous le signe de la prière, et ceci pour nous préparer à la prochaine Année Sainte : le Jubilé de l’an 2025. Ce type de Jubilé où les chrétiens sont invités à se rendre à Rome pour raviver leur foi est organisé quatre fois par siècle, et ceci depuis XIV siècle. En effet, le tout premier jubilé fut décrété en 1300 par le pape Boniface VIII. Continuer la lecture de Jésus, homme et maître de la prière

Saint François de Sales selon le pape Benoît XVI – Conférence de Carême

Thème de ce cycle de conférences de Carême  : « Avec le Pape Benoît XVI à l’école des saints français »

Saint François de Sales selon le pape Benoît XVI

par Evelyne Duvaleix

François de Sales

Dieu nous a créés par amour et pour l’amour, Il nous a créés à l’image et à la ressemblance de Dieu ; ( Gn 1,27), François de Sales dont nous allons parler, s’appuie sur cette vérité biblique fondamentale pour le chrétien , dans sa vie

personnelle, dans sa vie pastorale et dans ses enseignements.

Et le lieu de la rencontre avec Dieu, c’est la fine pointe de l’âme, où , dit François :‘’ « Sitôt que l’homme pense un peu attentivement à la Divinité, il sent une certaine douce émotion du cœur, qui témoigne que Dieu est Dieu du cœur humain » (Traité de l’Amour de Dieu, I, XV)

Cette phrase tirée du ‘’Traité de l’Amour de Dieu’’, un des ouvrages majeurs de François de Sales, marque le début de la catéchèse de Benoît XVI le 2 mars 2011, sur François , car elle annonce toute sa spiritualité . Continuer la lecture de Saint François de Sales selon le pape Benoît XVI – Conférence de Carême

Ste Jeanne d’Arc selon le pape Benoît XVI – Conférence de Carême

Thème de ce cycle de conférences de Carême  : « Avec le Pape Benoît XVI à l’école des saints français »

Sainte Jeanne d’Arc selon le pape Benoît XVI

par Clément Boyer

Sainte Jeanne d’Arc selon le pape Benoît XVI

Introduction

« Messire Dieu premier servi » telle était la devise de Sainte Jeanne d’Arc, car oui, Jeanne n’aura de cesse que de servir Dieu. L’amour de Jeanne pour Jésus était total comme le disait le Pape Benoît XVI qui avait consacré une catéchèse à la sainte le 26 janvier 2011 en audience générale au Vatican. Dans cette catéchèse, et à propos de cette fameuse devise, le pape disait que « le «Mystère de la charité de Jeanne d’Arc», qui avait tant fasciné le poète Charles Péguy, est cet amour total pour Jésus, et pour son prochain en Jésus et pour Jésus. Cette sainte avait compris que l’Amour embrasse toute la réalité de Dieu et de l’homme, du ciel et de la terre, de l’Église et du monde. Jésus est toujours à la première place dans sa vie ». Continuer la lecture de Ste Jeanne d’Arc selon le pape Benoît XVI – Conférence de Carême

L’Avent ou l’art de ralentir

2e Dimanche de l’Avent – Mt 3, 1-12

On dit que le fondement de l’Avent réside dans le mot « attendre ». Et plus précisément : « attendre » et « être attendu ».

Décédé il y a quelques jours, exactement 25 novembre dernier, Christian Bobin, un écrivain et poète singulier, confiait dans un de ses livres (je le cite): « Je suis attendu. Je ne sais pas où, je ne sais pas par quoi ou par qui, mais je suis certain d’être attendu » !

Oui, l’homme, dans sa vie, est en attente constante. Cependant, il y a différentes manières d’attendre. Si le temps n’est pas rempli d’une présence dotée de sens, l’attente risque de devenir insupportable. Quand au contraire le temps est doté de sens, et qu’en chaque instant nous percevons quelque chose de valable, alors la joie de l’attente rend le présent plus précieux.

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Que faire pendant le Carême ?

VIII Dimanche – Lc 6, 39-45

Lectures de ce dimanche

Le 15 janvier 1662, il y a alors exactement quatre siècle, est né à Paris Jean-Baptiste Poquelin (1662-1673), passé à la postérité sous son nom de plume et de comédien: Molière. Cet artiste complet qui fit rire, mais aussi réfléchir, la France et la cour du « Roi Soleil », est toujours aujourd’hui l’un des plus grands, sinon le plus grand, des auteurs dramatiques de langue française, à tel point que son nom qualifie la langue qu’il savait si bien manier.

Parmi les pièces de Molière, « le Tartuffe » est certainement une des plus célèbres. Ce fut aussi l’une des plus controversées de son temps. Elle provoqua le scandale lorsqu’elle fut jouée pour la première fois le 12 mai 1664. À tel point que l’Église de France, par la voix de l’archevêque de Paris, Mgr Hardouin de Péréfix, la fit interdire. Motif ? La dénonciation de l’hypocrisie au sein de la société, y compris au sein de l’Eglise.

Mes frères et sœurs, la dénonciation des hypocrites que fait Molière dans sa pièce, est toujours d’actualité. L’hypocrisie étant le fait de l’homme pécheur. Jésus nous en parle dans l’Evangile de ce dimanche: « Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère ».

Rappelez-vous l’affaire de Mgr Michel Aupetit. Il a été accueilli par le pape François à Rome, au début de ce mois, exactement le 3 février dernier. « Le pape François m’a renouvelé son soutien après ma démission et m’a répété qu’il m’estimait victime de l’hypocrisie et du cléricalisme – a-t-il affirmé au lendemain de cette rencontre.

Voyez-vous ! Les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moins hypocrites que ceux d’hier ; ceux de l’époque de Jésus ou ceux de l’époque de Molière. Du coup, « le Tartuffe » n’a rien perdu de sa pertinence. Au contraire, cette pièce apparait comme nécessaire et indispensable dans le monde où nous sommes. Y compris à Paris.

 Chers frères et sœurs, Jésus nous met souvent en garde de nous conduire en hypocrites, c’est-à-dire « en esprits faux », qui prétendent aider leurs frères en dénonçant leur péché.  Il ne s’agit certes pas de renoncer à toute correction fraternelle, mais de fonder celle-ci sur un sérieux examen de conscience par rapport à ce que je porte en mon cœur comme intention, lorsque je veux aider mon frère à se débarrasser d’un penchant mauvais. Autrement dit, Jésus nous rappelle que l’unique motivation de toute parole de correction fraternelle doit être la charité qui vise le bien de l’autre et non le désir caché d’affermir sa supériorité ou peut-être même de faire oublier ses propres défauts en relevant ceux d’autrui. Saint Augustin aimait dire: « Si tu corriges, corrige par Amour. Aie au fond du cœur la racine de l’Amour: de cette racine, rien ne peut sortir de mauvais ».

C’est dans cette esprit que l’Eglise nous invitera, dans trois jours, le Mercredi des Cendres, à entrer dans le temps de Carême: 40 jours pour vivre davantage en chrétien sincèrement, simplement et sobrement.

On se demande souvent: « Que faire pendant le Carême » ? Le programme, nous le connaissons depuis toujours: prier, jeûner et partager. Mais chaque fois nous pouvons l’accomplir différemment. Pour cette année 2022, je voudrais vous présenter dix règles pour un bon Carême. Elles ont été publiées il y a 15 ans, en 2007, par le cardinal Godfried Danneels (1933-2019), archevêque de Malines-Bruxelles. Je les ai fait imprimées expressément dans la Feuille paroissiale pour qu’on puisse les lire ensemble. Regardez donc la toute première page de la FIP: « Dix conseils pour un bon Carême ».

  1.   Prie. Chaque matin, le Notre Père et chaque soir le Je vous salue Marie.
    1. Cherche dans l’Evangile de chaque dimanche de Carême (il y en a cinq), une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.
    2. Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n’as pas besoin pour vivre – un article de luxe – donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance demande à être partagée.
    3. Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu’un. Avant qu’il ou elle ne te le demande.
    4. Lorsque quelqu’un te tient un propos désagréable, n’imagine pas que tu dois aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l’équilibre. En fait, tu tombes dans l’engrenage. Tais-toi plutôt une minute et la roue s’arrêtera.
    5. Si tu zappes depuis un quart d’heure sans succès, coupe la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi: il vaut mieux zapper entre humains. Cela marche sans télécommande.
    6. Durant le Carême quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères: fais cela toute l’année. Une personne sur trois souffre d’obésité.
    7. « Par-donner » est le superlatif de donner.
    8. Tu as déjà si souvent promis d’appeler quelqu’un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.
    9. Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30% moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.

Je vous propose maintenant de prendre 3 minutes de silence pour en repérer, non seulement avec vos yeux, mais surtout avec votre cœur, intelligence et volonté, trois de ces règles (conseils) que vous voudriez mettre davantage en pratique pendant le Carême de cette année.

***

Conclusion: Les trois règles que vous avez choisies, ne signifient rien, si elles ne vous rapprochent pas de Dieu, des hommes et de vous-mêmes. Ou si elles vous rendent tristes. Le temps de Carême doit nous rendre plus légers, plus libres et plus joyeux dans notre marche à la suite du Christ. Il nous faudra fournir quelques efforts, certes, mais ce n’est pas grave, si nous vivons ces efforts avec l’application, dans la confiance, la persévérance et la joie.

Père Stanislas

Autres homélies du Père Stanislas

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Solennité Saint Vincent Pallotti

Jésus ne nous envoie pas comme des loups au milieu des brebis ;  comme des loups parmi les loups ; ou encore, comme des loups déguisés en peau de brebis ! Mais bel et bien « comme des brebis au milieu des loups ».

Solennité de Saint Vincent Pallotti – Lc 10, 1-9

Luc Besson, cinéaste français bien connu qui a notamment réalisé le film sur sainte Jeanne d’Arc, disait au moment de la réalisation de ce film, qu’on ne peut pas saisir un saint/une sainte. On peut seulement s’approcher de lui/d’elle.

C’est juste et vrai ! Un saint reste toujours un peu inaccessible comme Dieu lui-même. Cependant nous pouvons et devons l’approcher. La fête de saint Vincent Pallotti est une excellente occasion pour le faire. Et puisqu’en ce Troisième Dimanche du temps ordinaire nous célébrons le « Dimanche de la Parole de Dieu » – étant invités à mieux comprendre l’inépuisable richesse qui provient de ce dialogue constant de Dieu avec son peuple – permettez que nous allions nous rapprocher de saint Vincent Pallotti à partir de la Parole de Dieu, c’est-à-dire à partir du passage évangélique sur lequel l’Église nous fait réfléchir à l’occasion de sa fête. Nous allons nous concentrer sur deux petits points. Continuer la lecture de Solennité Saint Vincent Pallotti

Baptême du Seigneur

« Le baptême de Jésus dans le Jourdain n’était pas un passage obligé, mais un choix« 

Lectures :

Le baptême de Jésus – Lc 3, 15-16, 21-22

Les textes liturgiques de cette fête sont très riches en enseignement. On peut y repérer plusieurs leçons. J’en souligne trois seulement.

D’abord une question. Pourquoi Jésus plonge dans les flots du Jourdain ? Pourquoi se fait-il baptiser, là où les hommes avaient déjà coutume de se purifier de leurs fautes, alors qu’il était, Lui, sans péché ?

Telle était aussi la question de Jean Baptiste. C’est l’évangéliste Mathieu qui nous l’apporte. « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ? – s’étonne Jean le Baptiste.

Eh bien, pour Jésus le baptême n’est pas une nécessité. Il est en complète harmonie avec l’amour de Dieu. Il est sans péché. Mais, en descendant dans l’eau remplit des péchés des hommes, il se solidarise tout simplement avec les pécheurs que nous sommes. Continuer la lecture de Baptême du Seigneur

Que devons-nous faire ?

« Seule l’attente est génératrice de joie authentique. C’est le cas précisément de la joie chrétienne de Noël. Elle consiste à se réjouir de ce qui commence, de ce qui bourgeonne. »

Lectures :

III Dimanche de l’Avent – Lc 3, 10-18

Les spécialistes dans la communication nous informent que notre vie en dit beaucoup plus que les mots que nous employons. En fait, seul un très faible pourcentage (environ 7%) de notre communication dépend des mots que nous utilisons. Le reste est rendu, souvent inconsciemment, par nos gestes et par le ton, les accents et les silences. C’est pourquoi nous pouvons parfois être surpris que, malgré ce que nous disons; malgré des phrases bien construites et réfléchies, nous faisons passer un message complètement différent de nos intentions. Il peut alors être utile de se demander de temps en temps ce que dit aux autres ma vie…?

Oui, notre manière de vivre nous révèle inévitablement, et l’évangile de ce dimanche semble nous dire que c’est la vie, et n’est que la vie (ma vie) – est un lieu théologique, c’est-à-dire un espace à travers lequel Dieu se manifeste ou non! Voilà pourquoi ceux qui viennent auprès de Jean le Baptiste pour le questionner ne l’interroge pas sur ce qu’ils doivent dire, mais bel et bien sur ce qu’ils doivent faire. Continuer la lecture de Que devons-nous faire ?

Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?

Lectures du jour : 

XXVIII Dimanche – Mc 10, 17-30

Permettez-moi de m’arrêter ce dimanche avec vous et pour vous sur la question poser par un homme anonyme de l’Evangile de ce dimanche: « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? ». Pour scruter (analyser) cette question, je m’arrête sur trois points.

Premièrement, l’Évangéliste Marc nous dit que cette question a été posée à Jésus par une personne anonyme. En effet, « Un homme accourut vers Jésus » – nous dit Marc. La désignation est particulièrement vague! Cet homme n’a pas de nom, comme s’il n’avait pas d’identité; comme s’il ne savait pas vraiment qui il veut être. Mais, il semble que l’Évangéliste le fait expressément, pour que nous puissions tous, nous retrouver dans l’anonymat de ce personnage.

Deuxièmement, l’homme qui accourt vers Jésus, commence sa question en le qualifiant de « bon »: Bon Maître – dit-il. « Beauté sans bonté est une lumière sans clarté » – dit le proverbe. Et Platon de compléter: « La simplicité véritable allie la bonté à la beauté ». Ce qui n’est pas si simple pour nous les hommes! Voilà pourquoi Jésus lui répond: « Personne n’est bon, sinon Dieu seul ».

Oui! Dieu seul est bon, et cela suffit! Apprenons, nous aussi, à répéter ces mots simples lorsque dans notre vie ou dans la vie de l’Église – comme en ces jours en France avec l’effrayant rapport Sauvé – nous nous trouvons terrifiés, accablés et abattus. Dieu seul est bon! Dieu seul est juste! Dieu seul est saint!

Troisièmement, Jésus ne refuse pas nos questions. On peut même dire qu’il nous fait marcher au rythme de nos questions. Mais, l’Evangile nous apprend que toutes les questions ne sont pas bonnes et fructueuses. Il y a, en effet, des mauvaises questions comme par exemple les questions pièges ou les questions pour se faire valoir. Ces questions-là ne nous font pas grandir en chrétien!

Il y a aussi des questions qui surgissent spontanément de l’homme. Elles sont souvent des questions de surface: elles concernent le « quoi ». Tandis que les vrais questions sont d’un autre niveau: ce sont celles qui concernent le « pourquoi » ou le « pourquoi pas ».

Eh bien, la question posée par l’homme anonyme de l’évangile de ce dimanche, appartient plutôt à ces questions dites « spontanées » et « émotionnelles » qui concernent le « quoi ». On sent d’ailleurs de l’inquiétude chez cet homme respectueux des commandements et de la Loi. Il a passé sa vie à faire ce que les autres lui ont suggéré ou appris. Il a essayé d’imiter les gens honnêtes, ceux qui respectent la Loi de Dieu. Pourtant, malgré ses efforts de volonté, malgré ses sacrifices, il n’est pas parvenu à être heureux, il n’a pas trouvé la vie éternelle, c’est-à-dire la vie pleine. Alors il cherche! Il pose une question dans laquelle trois verbes se suivent: devoir, faire et avoir: « Que dois-je/faire/pour avoir en héritage la vie éternelle »?

Il semble que l’essentiel de sa vie s’exprime à travers ces trois mots: une Loi, c’est-à-dire un ensemble de devoirs, une conduite à accomplir (faire), moyennant quoi, il aura le bien le plus précieux, la vie éternelle.

Est-ce faux? Apparemment non! Et pourtant, d’après Jésus cette démarche demeure encore extérieure! C’est une démarche de surface! C’est comme si cet homme disait: « Indique-moi ce que je dois faire, et je tâcherai de le faire le mieux possible ». Eh bien, Jésus déplace l’accent de sa démarche. Il l’emmène sur le terrain de l’amour plutôt que sur celui de la Loi. Au lieu de donner à son interlocuteur une règle de plus; un commandement de plus, il lui propose une amitié; une relation: « Viens, et suis-moi ».

Voyez-vous! Il se peut que le désastre dont nous avons pris conscience grâce au rapport Sauvé n’est pas seulement la conséquence de la « perversité de l’homme en soutane », mais avant tout la conséquence du manque d’une authentique et profonde relation avec le Maître qui pourtant, depuis deux mille ans, enseigne très explicitement: « Il est inévitable que surviennent des scandales, mais malheureux celui par qui cela arrive » (Lc 17, 1).

Le mot français scandale vient du grec skandalon, et signifie obstacle pour faire tomber quelqu’un. Oui, l’homme peut être un scandale pour l’homme lorsqu’il cherche à l’entraîner loin de sa foi; loin de Dieu. Un comportement que Jésus condamne avec sévérité: « Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà » (Lc 17, 2).

Dans ce contexte, une question surgit en moi: Face aux abus sexuels commis dans l’Église catholique en France, ne devrions-nous pas parler avant tout de la trahison de l’Évangile? Oui, le baptisé doit toujours revenir à l’évangile, c’est-à-dire à la personne de Jésus-Christ.

Prions en ce dimanche non seulement pour les victimes des abus sexuels, mais aussi pour tous les chrétiens, et en particulier pour nos catéchumènes qui commencent ce dimanche leur parcours annuel, pour qu’ils puissent approfondir leur relation avec Jésus, et ainsi approfondir leur foi et se rapprocher de Dieu.

Père Stanislas Stawicki

 

Autres homélies du Père Stanislas Stawicki

5IEME DIMANCHE DE CAREME 2021 : Porter du fruit

« C’est quand il meurt qu’il porte beaucoup de fruits »

Lecture du jour :

Bien-aimés de Dieu, nous commençons avec cette eucharistie la 5è semaine qui nous conduit au dimanche des Rameaux. Voici donc cinq semaines que nous avons entrepris de vivre avec le Christ ce temps de désert afin de mieux le connaitre pour mieux l’aimer. Ce cinquième dimanche, nous révèle deux attitudes fondamentales de Jésus qui nous donne à voir de plus près sa nature humaine et sa divinité. 

En effet, l’évangile que nous venons d’écouter nous montre Jésus en profonde intimité, en profonde confiance en son Père en qui il est glorifié. Le dialogue est profond et nous voyons à quel point Jésus entretient une relation privilégiée avec son Père, une relation qui répond à sa filiation et à sa fidélité. Il se fait obéissant, c’est-à-dire, il se met à l’écoute de son père, celui qui l’a envoyé dans ce monde accomplir et manifester son dessein d’amour pour tout homme. Continuer la lecture de 5IEME DIMANCHE DE CAREME 2021 : Porter du fruit