Archives par mot-clé : david

Une béatification sans précèdent !

Ce dimanche 10 septembre, un événement exceptionnel se déroulera à Markowa, le village du sud-est de la Pologne: la béatification de Josef et Viktoria Ulma, accompagnés de leurs sept enfants. Cette cérémonie honorera la mémoire de la famille exécutée le 24 mars 1944 pour avoir courageusement caché pendant un an et demi huit Juifs en leur offrant de la nourriture et de l’amitié, tout en étant conscients d’un risque immense.

Le père François-Marie Léthel, carme français et consultant du dicastère pour les Causes des saints, a écrit dans « L’Osservatore Romano » que l’assassinat des Ulma parle d’un martyre qui n’est pas seulement chrétien. « Il s’agit d’un martyre judéo-chrétien – constate le père Léthel, car des innocents ont été tués : la famille Ulma et huit juifs, dont Shaul Goldmann et ses quatre enfants, Lea Didner et sa fille Reshla, âgée de cinq ans, et Golda Grünfeld ».

Cette histoire est très émouvante. Lorsque les Allemands nazis sont arrivés dans la maison de la famille Ulma, ils ont commencé à tirer en direction du plafond où se trouvait le grenier, et le sang des victimes a commencé à couler du plafond. Exactement en dessous, se trouvait la table sur laquelle était posée – nous ne savons pas pourquoi – une photo de deux femmes juives, dont l’une portait l’étoile de David sur le bras. Une goutte de sang est tombée sur cette photo qui a été conservée jusqu’à ce jour comme une « relique » du martyre juif.

Cette béatification illustre la rencontre entre l’horreur de l’Holocauste et la lumière de l’Évangile, offrant une leçon d’humanité et de compassion dans des temps troublés. En effet, le mal de la guerre n’a pas réussi à éteindre la lumière. Justes parmi les nations pour l’État d’Israël (World Holocaust Remembrance Center a honorés la famille Ulma en tant que Justes parmi les Nations pour le sacrifice de leur vie), bienheureux pour l’Église catholique, les Ulma ont tous été reconnus comme martyrs, même le septième enfant encore dans le ventre de Viktoria. Comme l’explique le préfet du dicastère pour la Cause des saints, le cardinal Marcello Semeraro, « il s’agit d’un cas très singulier que nous pouvons appeler baptême de sang, en se référant à un épisode évangélique celui des Saints Innocents ».

Et encore une petite chose.

Dans la Bible familiale de ce foyer – toujours conservée – nous trouvons le mot « Samaritain » souligné en rouge et, à côté, une petite note disant « oui ». Oui, Josef et Viktoria Ulma ont dit « oui », et ils en ont assumé les conséquences jusqu’au bout.

Père Stanislas

Neuf nouveaux bienheureux de l’Eglise catholique : la famille Ulma, avec les parents Józef et Wiktoria, mais aussi Stanisława, 7 ans, Barbara, 6 ans, Władysław, 5 ans, Franciszek, 4 ans, Antoni, 2 ans, Maria, 1 an et demi ainsi que le septième enfant, encore dans le ventre de la mère, enceinte de 8 mois le jour de son assassinat.

Homélie de Noël

« En naissant pauvre parmi les pauvres, Jésus se présente à nous en montrant que ni les titres, ni les honneurs, ni les offices, ni les distinctions, ni les relations ne sont importants aux yeux du Père, mais le témoignage d’un amour vrai envers son prochain. »

« Généalogie de Jésus, Christ, fils de David » (Mt 1, 18-25)

Lectures de ce dimanche

HOMÉLIE DE NOËL

Frères et Sœurs, aujourd’hui nous célébrons la fête de Noël. Comme chaque année, nous nous retrouvons en famille ou entre bande de copains pour s’échanger les nouvelles et les vœux de nouvel An. Ce sens de retrouvaille familial ou amical semble nous faire perdre le vrai sens de Noël. Mais pour nous chrétiens, Noël, c’est bien plus que cela. Car elle n’est pas seulement cette fête qui entre dans nos traditions ou nos mœurs. Noël est avant tout, pour nous chrétiens, la célébration « de la naissance d’un Dieu devenu homme ». Ce Dieu, en la personne de « Jésus-Christ » est le messie, le sauveur du monde. Par son Incarnation, Jésus a pris chair de la Vierge Marie comme le dit notre Crédo. Il devient donc un de nous. De lui, nous pouvons apprendre à devenir des hommes et des femmes capables de contempler le vrai visage de Dieu Père. Car Il n’est pas seulement entré dans le monde pour changer le court des temps mais de témoigner de la proximité de Dieu auprès des hommes. Cette proximité est bien celle qui procure la paix, la joie, l’amour comme le dit la 1ère lecture. Ici, le prophète Isaïe rappelle l’espérance des hommes meurtris par l’oppression de la violence. C’est au cœur de cette violence que la Bonne Nouvelle du salut leur est annoncé. Dieu décide de venir dans notre monde. Cette attente messianique réalisée en la personne de Jésus Christ est l’accomplissement parfait de la Parole de Dieu Père. Désormais, Dieu fait partir de son peuple. C’est Lui Dieu, en la personne de Jésus qui a décidé de naître parmi nous. En s’incarnant dans le sein de la Vierge Marie et en la prenant pour Mère, Dieu établit une relation avec le genre humain. Par Marie, Jésus devient homme parmi les hommes et Dieu, Fils parmi les personnes de la Trinité, puisque c’est Lui Jésus qui révèle le vrai visage du Père éternel. Aussi par Jésus, Marie devient Mère de Dieu et Mère de l’Homme. À ce sujet, saint Athanase disait « Il s’est fait homme pour que nous devenons Dieu, Il s’est rendu visible en son corps pour que nous nous fassions une idée du Père invisible; Il a supporté les outrages des hommes afin que nous ayons part à l’immortalité » (De inc. Verbi 54). Ici, Athanase fait découler la nécessité de l’incarnation et de la mort du Christ de la volonté rédemptrice de Dieu. Nous n’aurions pas été sauvés, si Dieu lui-même ne s’était pas fait homme, et si le Christ n’avait pas été Dieu. Donc le Verbe de Dieu, c’est-à-dire Jésus Christ, en prenant la nature humaine, a déifié l’humanité; Il a vaincu la mort non seulement pour Lui-même, mais pour nous tous. Continuer la lecture de Homélie de Noël