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Carême : Jésus jeûne quarante jours, puis est tenté

« Carême : le but de ces quarante jours c’est de nous débarrasser de tout ce qui nous encombre, à l’extérieur comme à l’intérieur de nous. »

Lectures : Carême : Jésus jeûne quarante jours, puis est tenté

Chers Frères, chaque année, le temps de Carême marque le début de la pénitence, du jeûne et du partage. Pour les plus anciens, cette période évoque le temps de privations. Ils gardent le souvenir des liturgies quelques peu austères et d’une nourriture composée de pain et d’eau. Pour les générations actuelles, le Carême évoque l’action de solidarité. Il est donc heureux que notre paroisse s’engage dans cette voie de solidarité. Bien sûr, tout cela fait partie du Carême, mais ce ne sont que des propositions. Le but du Carême est à chercher ailleurs. Le but de ces quarante jours c’est de nous débarrasser de tout ce qui nous encombre, à l’extérieur comme à l’intérieur de nous. Nous nous en libérons pour n’avoir dans le cœur que l’essentiel : Jésus mort et ressuscité.

Ce 1er Dimanche de Carême nous invite à réfléchir sur les éléments clés de notre existence. Le récit de la Genèse nous apprend que l’homme a été créé pour le bonheur, la paix et la joie. Dans ce projet, Dieu veut notre bien et celui du monde. Mais les tentations et les convoitises de ce monde cherchent à nous détourner de notre idéal : Dieu. Ces éléments : la possession, le paraitre et le pouvoir ont été vaincu par Jésus au désert. En réalité, ce tentateur appelé diable par la Bible, cherche toujours à faire chuter l’homme. Il est présent dans toutes les luttes de notre vie et il n’en démord pas. Nous devons donc lui résister avec les armes que nous proposent l’Église. En nous référant aux tentations de Jésus et comment il a vaincu le tentateur, nous comprenons l’importance de la PAROLE dans notre vie de chaque jour. L’Écriture nous ouvre le cœur de Dieu. Sa méditation et sa mise en pratique auprès de nos frères, nous rapprochent de Dieu. C’est avec lui que nous trouvons force et courage pour lutter contre le mal. Avec Christ, nous apprenons à rejeter toutes les publicités mensongères qui courent à travers le monde et qui nous détournent de l’Évangile. Alors frères et sœurs, la lumière de la Parole de Dieu nous est offerte en ce dimanche pour éclairer notre vie. Comme le psalmiste disons : « crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint. » (Ps. 50)

 

Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier

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Les autres homélies du Père Pierre Dibi

A lire également : LA FiP de la semaine

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Épiphanie : nous sommes venus d’Orient adorer le Roi

« L’étoile de la Miséricorde nous permet de reconnaître en Jésus le Sauveur, elle vient faire briller en chacun de nos cœurs, cette espérance que Dieu compte sur nous, pour être ses témoins. »

Lectures : Dimanche de l’Epiphanie

Voilà, frères et sœurs, qu’aujourd’hui, comme chaque année, nous sommes présentés les visages de ces mages venus d’Orient. Nous les avons baptisés, par la tradition populaire catholique, et nous les présentons dans nos crèches, portant les marques de cultures différentes, et souvent de couleurs de peau différentes. Qu’en était-il vraiment ? Bien malin qui peut le dire avec précision, mais peu importe d’ailleurs. Ce qui est important, c’est que ce sont des mages. Qu’est-ce qu’un mage ? Un mage, à l’époque de l’évangile, c’est un homme qui observe les signes, les signes qui bouleversent ce monde, depuis la création, pour essayer d’en comprendre l’origine. C’est une sorte de savant. On dirait aujourd’hui, en français moderne, un scientifique. Quelqu’un qui ne se contente pas de ce qu’il sait. Mais qui cherche à en savoir davantage. Et qui pour parvenir à en savoir davantage n’hésite pas à étudier avec précision les signes qui sont autour de lui pour comprendre, comprendre ce que l’homme vient faire sur cette terre, comprendre ce que c’est que cette terre. Comment elle fonctionne, comment elle tourne. Essayer d’en savoir plus. Alors, comme lieu d’études et de contemplation, ce que nos yeux nous donnent de regarder quand nous nous tournons vers le ciel , il y a ce ciel qui nous enveloppe, et particulièrement la nuit, des astres qui brillent, des étoiles. Continuer la lecture de Épiphanie : nous sommes venus d’Orient adorer le Roi

Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie

« Le Christ nous exprime l’amour de Dieu qui nous attend sans jamais désespérer. »

Lectures : Quatrième dimanche de Carême

Bien aimés de Dieu, l’évangile que nous venons d’entendre est un des textes bibliques les plus connu des chrétiens; c’est l’évangile de la parabole du fils perdu et retrouvé. Dans cette histoire, le Christ nous exprime l’amour de Dieu qui nous attend sans jamais désespérer. Il nous donne aussi cette parabole pour répondre à la remarque des pharisiens qui disaient : « cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ». Pour ces pharisiens, qui recherchaient une certaine perfection, c’est un scandale de se mettre à côtoyer les pauvres et les pécheurs. C’est pourquoi Jésus va tâcher de leur faire comprendre la joie de Dieu notre Père qui accueille tous les hommes et qui pardonne à chacun.

En effet, les mots qui structurent le texte sont ceux de la joie et du repas de fête. Le père du fils prodigue organise un festin car il fallait bien festoyer et se réjouir pour le retour du benjamin. Voilà la première réponse à la remarque des pharisiens qui s’étonnent du bon accueil et du repas partagé avec les pécheurs. Jésus invite les juifs pieux à ne pas rester séparés des pécheurs qui se convertissent, mais à leur faire bon accueil, à se réjouir et à festoyer. Ainsi, ils pourront rejoindre l’attitude de Dieu notre Père qui offre le salut en Jésus. Si le péché est d’abord une atteinte à l’Amour de Dieu, pourquoi les pharisiens seraient-ils plus exigeants que celui qui a subi l’offense ? L’attitude du fils aîné, représentant les pharisiens, nous permet de comprendre leur motivation.

Tout d’abord l’aîné quand il rencontre son père n’appelle pas le fils prodigue « mon frère » mais « ton fils ». Il semble nier la fraternité qui les lie, il n’a rien à voir avec celui-là qui dilapide les biens de la famille. Ce qui le distingue du fils prodigue, c’est qu’il y a tant d’années qu’il est, lui, au service de son père sans jamais avoir désobéi. Comment son père peut-il mieux traiter le benjamin qui dilapide les biens, que l’aîné qui travaille fidèlement ? Alors le père tente de lui expliquer : « tout d’abord celui qui est revenu n’est pas un étranger, c’est ton frère, malgré tout, et quoi que tu en penses. Et ensuite, ma bonté envers ton frère ne t’enlève rien, car notre communion est parfaite, tout ce qui est à moi est à toi. Je suis ton père et non ton maître, comme je suis le père de ton frère et non son juge.»

Pour se réjouir du retour du fils prodigue, le fils aîné doit d’abord le reconnaître comme son frère, et retrouver avec son père une relation filiale. Mais comment peut-il renouveler ses relations s’il reste au niveau du jugement moral sur leurs différentes attitudes ? Le fils aîné met en avant son obéissance, et quand il voit son frère, ce qui lui vient à l’esprit ce n’est pas ce qui leur est commun, mais ce qui les oppose : l’un est parti vivre sa vie, l’autre est demeuré avec son père pour le service. Si le besoin du pardon, de la miséricorde du Père est plus manifeste pour le benjamin que pour l’aîné, ce dernier oublie que lui aussi vit de la miséricorde divine. Nous sommes frères car nous sommes fils d’un même Père, celui qui nous donne la vraie vie en Jésus le Christ.

Dans le passage de l’épître aux Corinthiens que nous avons lu, St Paul nous appelle à reconnaître en Jésus l’œuvre de miséricorde et de réconciliation voulu par Dieu : « Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconcilie le monde avec lui ; il efface pour tous les hommes le compte de leurs péchés, et il met dans notre bouche la parole de la réconciliation. Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui, en fait, adresse un appel à nos frères et sœurs. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu. » Pour le dire autrement, ne restons pas enfermés dans nos fautes ou nos suffisances, sachons accueillir la grâce qui s’offre à nous.

Pour se réjouir et festoyer avec le Seigneur, il nous faut trouver notre juste place vis-à-vis de nos frères et de notre Père. Dans le repas eucharistique qui nous rassemble aujourd’hui, aucun de nous ne mérite plus que les autres. Chacun de nous reçois personnellement la grâce de l’amour miséricordieux du Père. Souvenons-nous de la parabole du débiteur impitoyable. Un roi avait remis à l’un de ses serviteurs une dette de 60 millions de pièces d’argent, mais lui ne voulut pas remettre une dette de quelques pièces d’argent à l’un de ses compagnons. Si l’on cherche à faire des comparaisons entre nous en ce qui concerne la sainteté ou le mérite, voilà la parole du Seigneur qu’il faut avoir en tête, du point de vue du Seigneur. Notre dette envers le Seigneur est de l’ordre de 60 millions de pièces d’argent, tandis qu’entre nous la dette est de l’ordre de quelques pièces d’argent. En face de chacun de nos frères pécheurs, il nous faudrait avoir conscience d’abord de notre péché et ne pas oublier que, du point de vue de Dieu, la différence entre nous est minime.

Oui. nous sommes frères et sœurs, car nous sommes semblables. Les deux frères de la parabole ne sont pas si différents, le fils prodigue n’est pas meilleur que le fils aîné, il n’a pas mieux compris l’amour du père. Il n’est revenu que poussé par la faim, pour avoir de quoi manger après avoir sans scrupule dilapidé les biens familiaux. Fils aîné ou fils prodigue, aucun n’a compris la profondeur et la délicatesse de I’amour paternel.

Pour nous laisser réconcilier avec notre Père. nous sommes invités à reconnaître notre faute et l’immensité de l’amour de Dieu notre Père. L’action de grâce qui monte de nos cœurs en même temps que la reconnaissance de notre misère est le signe d’une confession de nos péchés dans l’Esprit Saint. Nous ne sommes pas d’une nature différente de tous nos frères et sœurs. Au regard de l’Amour miséricordieux, nous sommes tous égaux à la table des pécheurs. Le pardon et la grâce que reçoivent nos frères en humanité nous rappellent le pardon et la miséricorde l’église vit aussi. Demandons au Seigneur de nous éclairer sur nous-mêmes, et regardons autour de nous, spécialement ceux dont les fautes nous ont blessés, et réjouissons nous de participer ensemble au festin de l’Eucharistie.

Ensemble nous sommes tournés vers le Père des miséricordes pour recevoir notre mesure de pardon, pour nous laisser réconcilier avec Lui. Nous nous nourrissons ensemble à la même table de l’Eucharistie d’un pain et d’un vin qui ne manqueront jamais, du corps et du sang du Christ « afin que, grâce à lui, nous soyons témoins de la joie de croire en sa Miséricorde».

Homélies :
Rodrigue Chabi

Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier

Oeuvres de J.S Bach

– Entrée: « Fugua Sopra II Magnificat »
– Méditation : « Notre Père au Royaume des Cieux » (version 1)
– Communion: « Notre Père au Royaume des Cieux » (version 2)
– Sortie: Fantaisie « Je veux te dire adieu »

Sur wikipedia :

Les autres homélies du Père Rodrigue Chabi

A lire également : LA FiP de la semaine

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