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Comment parler de liberté si l’avortement est la seule option promue ?

Chers paroissiens, chers tous,

Nous publions le texte de la déclaration de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, à propos de l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse.

Bien fidèlement,

Père Stanislas

Comment parler de liberté si l’avortement est la seule option promue ?

Déclaration de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris

Mardi 5 mars 2024

Il y a bien de la tristesse et de l’amertume à considérer le vote du Parlement réuni en Congrès, pour ce que ce vote traduit finalement : le refus d’accueillir la vie est désormais érigé comme un principe fondamental de la République. Et si l’on méprise ainsi l’enfant à naître, on sait aussi qu’il y a, à l’autre bout de l’existence, des personnes trop âgées, trop seules, trop pauvres ou trop malades, dont on ne manquera pas bientôt de dire – dont on dit déjà ! – que le geste le plus noble et fraternel serait, pour elles aussi, de précipiter leur fin.

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Jésus ne nous abandonne jamais

Solennité de l’Ascension – Mt 28, 16-20

Le cosmonaute russe Youri Gagarine (1934-1968), le tout premier homme à être allé dans l’espace, après son retour sur la terre aurait dit : « J’étais dans le ciel et j’ai bien regardé partout: je n’ai pas vu Dieu ».

Gagarine n’a certainement jamais entendu la dernière phrase de l’Evangile de cette fête : « Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Nul besoin donc de scruter le ciel pour trouver Dieu. Désormais, il est présent partout où se trouvent ses disciples. Et il est présent de bien des manières: dans sa Parole, dans les sacrements, dans les pauvres, dans les membres de nos familles ou nos communautés, dans la création qui s’offre à notre contemplation, et chaque fois que deux ou trois sont réunis en son nom. Encore faut-il s’entraîner à le reconnaître avec le même sérieux que ceux qui partent à la conquête de l’espace ! Continuer la lecture de Jésus ne nous abandonne jamais

Trois fêtes voulues par Jésus lui-même !

Crédit photo : Oswaldo Gerolin Filho Padre Oswaldo | Pixabay

Trois fêtes voulues par Jésus lui-même !

 

La toute première est d’origine belge. On doit son institution à sainte Julienne de Cornillon (1192-1258) qui vivait au XIII siècle dans le couvent des sœurs Augustines, près de Liège. C’est elle qui – à la suite d’une vision – est à l’origine de l’institution de la fête en l’honneur du Saint-Sacrement. Au début, Julienne se heurtait à des cruelles incompréhensions. On la traitait de fausse visionnaire. Elle a été même, à deux reprises, chassée du couvent. Mais « ce que femme veut, Dieu le veut ». La Providence Divine a voulu que son confesseur devient évêque, ensuite cardinal, et enfin Pape – Urbain IV. C’est bien lui, six ans après la mort de Julienne qui institua dans l’Eglise universelle la fête du Corpus Domini (du Saint Sacrement).

La seconde fête est celle du Sacré-Cœur. Elle est d’origine française. Nous sommes alors au XVII siècle avec sainte Marguerite-Marie Alacoque. Lors d’une apparition, Jésus lui dit : « Je te demande que le premier vendredi après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon cœur». Les événements pour l’institution de cette fête se sont déroulés d’une manière semblable que ceux pour la fête du Saint Sacrement: d’un côté -l’incompréhension et l’opposition des religieuses du même couvent; de l’autre – l’appui par le confesseur jésuite de Marguerite-Marie, lui aussi plus tard canonisé, saint Claude de Colombière. Grace à son discernement et ses connaissances, la fête du Sacré-Cœur est célébrée d’abord dans les différents diocèses de France, et à partir de 1856, dans toute l’Eglise.

La troisième fête voulue par Jésus lui-même est celle que nous célébrons en ce dimanche: fête de la divine Miséricorde. Elle n’est célébrée dans l’Église universelle que depuis 23 ans. Ici encore, l’inspiration pour l’établissement de cette fête, a été le désir explicite de Jésus transmis à une religieuse polonaise, sœur Faustine Kowalska. Dans son « Petit Journal », sœur Faustine transmet les paroles suivantes de Jésus: « Dis à tous, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier. Je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. Je désire que cette fête soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs » (Petit Journal, § 699, § 1517). La sœur Faustine en connaitra beaucoup d’obstacles. Elle sera même traitée par sa supérieure d’une vaurienne. Mais, comme dans les deux premiers cas, sœur Faustine trouvera un appui et un réconfort en son confesseur bienheureux Michel Sopoćko. En effet, les saints vont toujours par binôme. Ils se reconnaissent et s’entraident mutuellement. Les trois fêtes s’inscrivent dans la redécouverte d’un Dieu très proche des hommes ; d’un Dieu plein d’amour et de miséricorde. Elles se suivent avec une continuité surprenante, elles s’enrichissent et se complètent mutuellement. Elles ont pour la finalité non pas de nous faire croire en Dieu, mais de nous faire croire Dieu c’est-à-dire Lui faire confiance : « Jésus, j’ai confiance en Toi ».

Père Stanislas