Archives de catégorie : Hermanowicz

Les homélies du Père Christophe Hermanovicz

Messe dominicale 22 mars 2020 : Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait

«Ouvrons les yeux de notre cœur à toutes les petites lumières qui conduisent à la vie et qui, probablement, nous appellent à  apprendre à vivre autrement »

 Lectures : Quatrième dimanche de Carême

De la quarantaine subie à la quarantaine offerte…

Voici que les événements du monde nous contraignent à changer notre manière de vivre. Le confinement forcé pour protéger notre pays face au coronavirus est une véritable responsabilité à l’égard les uns des autres. Être cloisonné avec uniquement les siens 24 h sur 24… ou devoir supporter l’isolement… n’est pas facile à vivre.  Il nous faut inventer un nouveau mode de vie : tant les enfants que les adultes vont devoir travailler autrement.  Il va falloir vivre aussi l’épreuve de la durée.

Nous avons à faire face à l’inquiétude pour nous même, nos proches et pour ceux qui sont atteints par la maladie, pour ceux qui sont isolés. Nous sommes confrontés à la tristesse de voir beaucoup de projets repoussés ou compromis ou annulés ; des inquiétudes surgissent liées aux conséquences économiques de cette situation.

En ce 4ème dimanche de carême, où l’Église nous propose ce beau récit de « l’aveugle-né, guéri », demandons au Christ-Jésus,  durant ces jours, où  nous voyons avec nos yeux de chair les ravages de ce mal, de cette pandémie mortifère, d’ouvrir les yeux de notre cœur à toutes les petites lumières qui conduisent à la vie et qui, probablement, nous appellent à  apprendre,  désormais, à vivre autrement que sur le mode individualiste, consumériste et libertaire  qui nous est devenu si naturel.

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Communion spirituelle

Chers paroissiens, chers frères et sœurs,

C’est pour la première fois dans ma vie de prêtre que je dois vous demander de rester chez vous, de ne pas venir à la messe, à une célébration ou à une telle ou telle réunion ou rencontre. D’habitude, je vous demande le contraire et j’espère que, bientôt, je le ferai à nouveau.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres : les membres de vos familles, vos amis, vos voisins. Même un appel téléphonique, un sms envoyé peuvent devenir pour une personne malade, âgée, isolée comme une petite lumière qui lui permettra retrouver un peu d’espérance pour traverser cette période difficile.

Dépassons notre peur qui risque nous enfermer dans notre égoïsme. Soyons surtout attentifs aux personnes seules, âgées, aux familles nombreuses…  Aidons, partageons. Oui, malgré notre propre inquiétude, soyons témoins de la Miséricorde infinie de Dieu, soyons apôtres du Christ Miséricordieux !

Et n’oublions pas de prier. Le monde a besoin de notre prière ! Même en restant confiné dans notre maison, nous pouvons dire le chapelet, célébrer le chemin de croix, dire le chapelet à la Miséricorde Divine.

Quand nous entendons les cloches de notre paroisse sonner l’Angélus, entrons dans la communion de prière en nous tournant vers Marie.  Elle a été auprès de son Fils au pied de La Croix, elle est avec nous, ses enfants, en ces temps difficiles. Continuer la lecture de Communion spirituelle

Aimez vos ennemis

« Le Christ nous rappelle que la foi chrétienne n’engage pas à nous désolidariser du monde présent, elle nous appelle à nous y engager, à nous y investir.« 

Lectures : Septième Dimanche du temps ordinaire : dimanche de la parole

Dans le livre des Lévites (1ère lecture), nous trouvons deux commandements : « Soyez saints, car moi, le Seigneur, je suis saint » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Nous n’en sommes pas encore à l’Évangile. Ces étonnantes paroles se trouvent déjà dans l’Ancien Testament. Le livre des Lévites est particulièrement sensible à la sainteté de Dieu. Cette révélation implique des exigences. Et parmi ces exigences, il y a l’amour fraternel : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Dès l’ancienne loi, on découvre que cet amour fraternel vaut mieux que tous les rites : c’était le signe de la présence de Dieu parmi les hommes. Cet appel du Lévitique n’était qu’une étape. Il se limitait aux liens du sang, de la race, de la famille, de la nation. Continuer la lecture de Aimez vos ennemis