JESUS, VRAI NOURRITURE QUI FAIT VIVRE
Les textes liturgiques de ce jour ont un accent assez particulier. Dieu, en la personne de Jésus, se présente à nous comme vrai pain descendu du ciel pour combler la faim définitive de l’homme.
La 1ère lecture nous parle du prophète Elie. Après avoir vécu la persécution et affronté les difficultés de la vie et sous le poids de la fatigue et du découragement, Elie implore le Seigneur de lui reprendre sa vie. Mais devant cette résignation du prophète, Dieu prend l’initiative (par l’intermédiaire de son ange) de lui venir en aide. Il lui apporte le pain qui lui redonnera les forces nécessaires pour continuer sa longue marche vers Horeb. Avec Elie, on comprend que quand tout va mal, la main de Dieu nous soutien et nous remet en chemin.
En fait, cette vie d’Elie nous concerne tous. Il nous arrive parfois d’être confrontés à des difficultés et à des déceptions qui peuvent nous conduire jusqu’à la tentation du désespoir. Mais devant cet abandon, (pour certains) Dieu prend I ‘initiative de se rendre plus proche de nous quand tout semble terminer. Il nous aide à retrouver des forces pour surmonter ces obstacles, et ces lassitudes, par un procédé dont Lui seul en a le secret.
Aujourd’hui, les textes liturgiques nous poussent à faire un pas de plus vers la confiance dans notre relation à Dieu. Bien qu’Il nous met devant notre responsabilité, Il ne nous abandonne pas. Il est celui qui prend soin de nous. A titre d’exemple, les textes de ce jour, nous présentent Jésus comme le seul vrai pain, c’est-à-dire Celui qui est descendu du ciel. Et qui s’est constitué comme le Pain de la route par sa Parole et par son Eucharistie.
Oui, cela paraît scandaleux d’entendre Jésus dire cela « être le pain descendu du ciel » mais pour un esprit aguerri et tourné vers le
spirituel, rien n’est impossible à Dieu. Bien qu’il soit le fils de Marie et Joseph, il est aussi fils de Dieu. Pour le comprendre, il nous faut une dose de foi et d’une présence de l’Esprit. C’est pourquoi, Saint Paul dans la 2ème lecture insiste sur l’amour et la vie paisible qui doivent régner dans la communauté. Car Paul avait compris que, c’est l’Esprit Saint qui nous fait entrer dans cette relation d’amour qui existe entre Jésus et Dieu son Père. C’est ce même Esprit qui aide à nous aimer les uns les autres et qui d’ailleurs, nous aide encore à mieux comprendre le sens de cette expression « Pain de vie » que Jésus nous donne. Alors, voire une communauté s’entredéchirer est un contre-témoignage pour Paul. Pour lui, le témoignage de l’amour passe par l’unité dans le Christ. Donc l’unité entre les frères est une condition indispensable pour mieux vivre l’Eucharistie.
Rappelez vous ces paroles fortes de Jésus : ceci est mon corps livré pour vous ou ceci est mon sang versé pour vous » et cette recommandation qui suit « faites cela en mémoire de moi », est une invitation à vivre dans une unité d’esprit et de corps dans chaque célébration eucharistique. Car nous croyons qu’il continue de se livrer pour chacun d’entre nous, puisqu’il nous aime tous. Cependant il attend de nous que nous lui laissions bouleverser notre vie et que nous lui rendions amour pour amour.
En ce 19ème dimanche, nous sommes venus à Jésus, vrai pain du ciel et chemin vers le Père et, c’est lui qui nous accueille. Comme l’a dit le pape François, il est « le visage de la miséricorde ». Aujourd’hui encore, nous sommes envoyés auprès de tous ceux que nous rencontrerons sur notre route en annonçant à ces personnes le vrai pain du ciel. En venant nous nourrir du Corps et du Sang du Christ, nous nous engageons à être les témoins de l’espérance qui nous anime. Que le Seigneur nous garde fidèles à cette mission qu’il nous confie.
Pierre DIBI