7ème Dimanche Temps Ordinaire C
« Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. »
En écoutant l’Évangile de ce dimanche, Beaucoup peuvent se dire que c’est le monde à l’envers ; il accumule des situations impossibles à gérer au premier abord : aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, prier pour ceux qui nous calomnient, présenter l’autre joue à celui qui a frappé la première. Nous vivons dans un monde où beaucoup ne pensent qu’à se faire justice.
Pour comprendre cet Évangile, c’est vers le Christ qu’il nous faut regarder : il a été harcelé et persécuté tout au long de son ministère ; il a été rejeté, humilié et condamné à mourir sur une croix. Mais jamais le Christ n’a prononcé une parole de malédiction. Son amour est allé jusqu’au pardon et au don de sa vie.
Nous ne devons jamais oublier que l’Évangile c’est d’abord le livre de la miséricorde de Dieu. C’est en le lisant et en le relisant régulièrement que nous découvrons cette révélation : tout ce que Jésus a dit et accompli est une expression de cette miséricorde du Père. Il a accueilli les exclus, il a pardonné ; il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Il est venu nous combler de la surabondance de son amour, et tout cela sans mérite de notre part.
En entrant dans ce monde, le Christ avait à cœur de vivre la miséricorde, même s’il demeure l’homme incompris de son temps, il a su aimer le genre humain. Par des gestes concrets d’amour, Il a donné un meilleur témoignage de la miséricorde. C’est en imitant que nous aussi, nous deviendrons des témoins vivants de l’Évangile, des porteurs de la bonne nouvelle. C’est donc sur la base de l’amour vrai et sincère (sans distinction) que nous serons reconnus comme disciples du Christ. Alors la question est celle-ci : Comment parler de la miséricorde de Dieu si nous-mêmes nous ne pardonnons pas ?
Certes, nous pouvons nous interroger : sommes-nous capables d’être miséricordieux comme le Père ? Pouvons-nous nous comporter, dans le monde actuel, comme Jésus, le Christ ? On pourrait multiplier les questions à l’infini en nous interrogeant sur l’amour. Cependant ce qui nous est demandé, c’est d’être saint comme notre père est saint. Or cette sainteté ne peut s’acquérir si nous sommes remplis de l’Esprit Saint. C’est donc en étant dans la sphère de Dieu que nous serons semblables à Lui. Ne disons-nous pas « Son amour est de toujours à toujours » (psaume 117/118). C’est vrai, la miséricorde de Dieu est éternelle. Elle ne finit pas ; elle ne s’épuise pas ; elle ne se fatigue jamais ; elle nous apporte force et espérance dans les moments d’épreuves. Nous sommes certains que Dieu ne nous abandonne jamais. Nous devons le remercier pour ce si grand amour qu’il nous est impossible de comprendre : Dieu a oublié nos péchés, il les a pardonnés ; et aujourd’hui, il nous invite à en tirer les conséquences.
Cependant pour vivre pleinement cette miséricorde, deux attitudes sont nécessaires : reconnaître ses propres torts et oublier les offenses des autres. Nous sommes donc invités à faire cette démarche surtout à l’approche du temps de Carême où l’Eglise nous donnera ce grand temps de pardon et de pénitence.
Puisse Dieu nous aider à devenir des hommes et des femmes de miséricorde et de paix.
Amen
Pierre DIBI