« Sa Parole met en route les disciples qui osent le suivre. Sa Parole rend libre, profondément libres ceux qui l’accueillent. La Parole de Dieu crée la communion et apporte la joie. »
Lectures : Troisième Dimanche du temps ordinaire : dimanche de la parole
INTRO À LA LITURGIE DE LA PAROLE
Le pape François dans sa lettre publiée à l’occasion de ce dimanche de la Parole nous rappelle que la Bible ne peut pas être seulement le patrimoine de quelques-uns et encore moins une collection de livres pour quelques privilégiés.
Elle appartient avant tout au peuple convoqué pour l’écouter et se reconnaître dans cette Parole. La Bible est le livre du peuple du Seigneur qui dans son écoute passe de la dispersion et de la division à l’unité. La Parole de Dieu unit les croyants et les rend un seul peuple. Et cela prend sens en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Pour le chrétien, c’est toute l’Ecriture qui parle du Christ. L’Ancien Testament l’annonce. Le Nouveau Testament le proclame. « La Bible, en tant qu’Ecriture Sainte, parle du Christ et l’annonce comme celui qui doit traverser les souffrances pour entrer dans la gloire. Ce n’est pas une seule partie, mais toute les Ecritures qui parlent de Lui. A travers la proclamation de la Parole, c’est « le Christ Jésus qui frappe à notre porte … pour entrer dans notre vie et demeurer en nous » . Grâce à l’Esprit Saint, la Sainte Ecriture se transforme en « une Parole vivante de Dieu, vécue et transmise dans la foi de son peuple saint ». Elle provoque alors « douceur et amertume … partage de l’espérance qu’elle contient » §12), et rappelle aussi « l’amour miséricordieux du Père qui demande à ses enfants de vivre dans la charité ».
Il s’agit donc pour tout disciple de se mettre à l’écoute de cette Parole Vivante, aujourd’hui dans la prière, dans son étude et dans sa proclamation liturgique, en particulier dans l’Eucharistie.
COMMENTAIRE D’ÉVANGILE
Dès le début de son ministère public Jésus fait un choix. Il quitte Nazareth pour rejoindre Capharnaüm, le carrefour des nations. Il aurait pu se rendre à Jérusalem, et pourtant, c’est loin du Temple, loin donc du pouvoir politique et religieux que Jésus s’installe. Il se rend en Galilée, une région plutôt considérée comme peu civilisée, barbare, dépourvue de sainteté. Il choisit de descendre et de rejoindre ce peuple désigné selon Isaïe comme un peuple qui marche dans les ténèbres, un peuple qui habite le pays de l’ombre et de la mort. Il rejoint le monde, non pas le monde idéal, non pas un monde parfait, mais ce monde à la fois complexe et fragile, bouillonnant et en recherche. Dieu ne fuit pas ce monde, puisque, comme l’écrira saint Jean, Dieu a tellement aimé ce monde, qu’il a décidé d’envoyer son Fils unique pour le sauver et il le sauvera non pas de l’extérieur mais bien en y prenant toute sa place, en s’y mouillant, en s’y donnant jusqu’au bout par amour.
Au regard de ce monde dans lequel nous vivons nous aussi, nous pourrions être tentés de vouloir le fuir, tellement il nous dérange parfois et nous bouscule jusqu’à nous déstabiliser. Nous pourrions être tentés de lui faire la leçon tellement il nous semble parfois à l’opposé de nos valeurs et de nos repères. Nous pourrions même rêver d’un autre monde dès ici-bas et nous y enfermer par peur d’être nous-même contaminés par les idéologies que véhicule le monde actuel.
Cela nous fait penser aux sages paroles du pape saint Jean XXIII à l’ouverture du concile Vatican II « certains, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse.
Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport au siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’a ait rien leur apprendre. »
Jésus non seulement décide de vivre au cœur de ce monde au point même qu’il sera accusé de fréquenter les infréquentables, des publicains, des malades, des possédés, des pécheurs mais il va même appeler des disciples à le suivre dans cette aventure et à devenir eux-mêmes, des pêcheurs d’hommes.
Jésus proclame l’Evangile du Royaume. Jésus offre une parole, sa Parole de vie capable de changer le monde en commençant par changer les cœurs. Sa Parole attirait les foules affamées. Sa Parole met en route les disciples qui osent le suivre comme dans l’évangile de ce jour. Sa Parole chasse le mal, redonne vie à ce qui est mort, relève l’homme à terre, libère les captifs. Sa Parole rend libre, profondément libres ceux qui l’accueillent. La Parole de Dieu crée la communion et apporte la joie.
Et c’est sans doute aujourd’hui ce dont notre monde a le plus besoin, d’une plus grande communion, d’une plus grande unité et d’une plus grande joie mais non pas cette joie d’un instant mais une joie profonde et durable.
Cette Parole que nous recevons aujourd’hui, Est une invitation pour nous-mêmes, frères et sœurs. Nous voici appelés à la suite de notre Seigneur Jésus Christ à ne pas nous enfermer dans nos certitudes et nos préjugés, à ne pas faire de notre Eglise une forteresse coupée du monde, mais à vivre en disciple du Christ dans ce monde, à l’aimer comme Dieu l’aime, à le servir dans le Christ le sert.
Dimanche de la Parole : bande annonce
Procession et ouverture
Première lecture
Introduction au psaume (Père Francis) et psaume chanté (Jacqueline Richard)
Deuxième lecture :
Evangile et homélie (Père Christophe Hermanowicz)
Remerciements :
Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier
Préludes et fugues de J.S. Bach
ENTRÉE : Prélude et Fugue en Mi mineur « Prélude »
OFFERTOIRE : Prélude et Fugue en Mi mineur : « Fugue »
COMMUNION : Prélude et Fugue en La Mineur : «Prélude »
SORTIE : Prélude et Fugue en La Mineur : «Fugue »
Les autres homélies du Père Christophe Hermanowicz
A lire également : LA FiP de la semaine
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