Deux paroles illuminent pour les chrétiens le seuil de chaque année: Marie et la Paix.
Marie, parce que nous célébrons en ce jour la solennité de Sainte Marie, en tant que la Mère de Dieu, et parce que son « oui » à la volonté de Dieu nous montre le chemin de confiance et de disponibilité face à la nouvelle année qui commence. En effet, nous ne savons pas ce que cette nouvelle année nous apportera, mais Marie nous invite à regarder tout dans la confiance, car nous sommes dans les mains de Dieu.
« L’Esprit ne vient pas dans notre force, mais dans notre faiblesse, lorsque nous sommes capables de dire : Viens Esprit Saint. »
Pentecôte – Jean 15,26-16,12-15
Je ne sais pas si vous vous êtes déjà rendu compte qu’aucun récit évangélique ne parle directement de la Pentecôte chrétienne. Seul saint Luc, comme pour la fête de l’Ascension, dans le livre des Actes des Apôtres, nous raconte ce qui s’est passé ce jour là. D’après son récit, il a fallu 50 jours pour que les disciples de Jésus comprennent la signification de la Pâques et se laissent libérer de toutes sortes d’enfermements. Notez le bien: il a fallu 50 jours d’une thérapie très intense donnée par Jésus lui-même pour libérer ses disciples de la peur! Continuer la lecture de Pentecôte : tous furent remplis d’Esprit Saint→
Je voudrais souligner brièvement, avec vous et pour vous, deux aspects de la solennité de l’Ascension du Seigneur que nous célébrons en ce jour : l’expérience de la séparation qui est une expérience du manque; et le passage de la lamentation au temps de la louange.
D’abord, l’expérience de la séparation. En ce jour, nous sommes invités par le psalmiste (le psaume responsorial) à acclamer le Seigneur qui monte au ciel: « Dieu s’élève parmi les ovations » – nous venons de chanter. Mais que veut dire exactement que « Dieu s’élève » ?
Eh bien, dans le contexte de notre fête, s’élever signifie « se séparer », sans pour autant « abandonner » ou « oublier ». C’est une séparation nécessaire qui fait naître un besoin, un manque, afin que nous puissions avancer et grandir plus librement. En effet, seul le manque est générateur. Seule l’imperfection est génératrice. Laissez-moi vous expliquer de quoi il s’agit ! Continuer la lecture de Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel→
Comme vous le savez, les évangiles ne décrivent pas l’événement de la résurrection elle-même, car personne n’a vu la pierre rouler! Les disciples ont vu le tombeau vide, et donc la pierre déjà roulée! Par contre, les évangiles nous parlent des nombreuses rencontres avec le Christ ressuscité.
Mais ce qui est intéressant, c’est que le Christ ressuscité n’apparaît pas à ceux qui étaient – en apparence – bons et honorables à cette époque, à savoir: Pilate, Hérode, les grands prêtres ou les scribes.
La toute première personne à qui le Ressuscité est apparu est une femme, Marie de Magdala. Selon les normes de l’époque, une personne à qui on ne pouvait pas faire confiance! Continuer la lecture de Pâques 2022 : un tombeau vide→
L’épisode de la femme adultère a marqué les consciences depuis plus de deux mille ans. Selon la loi juive, cette femme devait être punie. Or, au lieu de cela, Jésus va proposer une autre voie, celle de la miséricorde.
Il ne veut pas dire par là que l’adultère n’est pas un péché ou qu’il ne s’agit pas de quelque chose de grave. Ce n’est pas du laxisme! En effet, il dit bien à la femme « ne pèche plus ». Tout n’est pas permis. Le péché reste condamné. Dieu déteste le péché, mais il aime le pécheur. Voilà pourquoi Jésus condamne le péché, et sauve la pécheresse. Continuer la lecture de Va, et désormais ne pèche plus→
« « Je voudrais vous donner un conseil – disait un jour le Pape François. Soyez transparents. N’ayez pas peur dire la vérité, sans la cacher, sans demi-paroles. Car la transparence ouvre la porte à la grâce ». »
Pierre dit à Jésus : « Maitre, il est bon que nous soyons ici! Faisons trois tentes: une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie ».
L’apôtre Pierre est très souvent critiqué en ce second dimanche du Carême. On trouve son intervention maladroite. En effet, tous les évangélistes synoptiques (Mathieu, Marc et Luc) lui reprochent de « ne pas savoir ce qu’il dit ». On traite alors Pierre d’être impulsif, naïf et ridicule.
C’est vrai! Les récits évangéliques nous montrent que Pierre ne trouve pas toujours les mots qu’il faut, mais c’est un homme vrai. Il parle, il questionne, il réagit du fond de son cœur! Et je pense que nous touchons ici une des plus grandes qualités de Pierre: la capacité de dire ce qui l’habite; la liberté de parler de ses sentiments; la capacité de libérer la parole sans craindre de se faire corriger ou d’être tourné en ridicule. Continuer la lecture de La transparence ouvre la porte à la grâce→
Le 15 janvier 1662, il y a alors exactement quatre siècle, est né à Paris Jean-Baptiste Poquelin (1662-1673), passé à la postérité sous son nom de plume et de comédien: Molière. Cet artiste complet qui fit rire, mais aussi réfléchir, la France et la cour du « Roi Soleil », est toujours aujourd’hui l’un des plus grands, sinon le plus grand, des auteurs dramatiques de langue française, à tel point que son nom qualifie la langue qu’il savait si bien manier.
Parmi les pièces de Molière, « le Tartuffe » est certainement une des plus célèbres. Ce fut aussi l’une des plus controversées de son temps. Elle provoqua le scandale lorsqu’elle fut jouée pour la première fois le 12 mai 1664. À tel point que l’Église de France, par la voix de l’archevêque de Paris, Mgr Hardouin de Péréfix, la fit interdire. Motif ? La dénonciation de l’hypocrisie au sein de la société, y compris au sein de l’Eglise.
Mes frères et sœurs, la dénonciation des hypocrites que fait Molière dans sa pièce, est toujours d’actualité. L’hypocrisie étant le fait de l’homme pécheur. Jésus nous en parle dans l’Evangile de ce dimanche: « Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère ».
Rappelez-vous l’affaire de Mgr Michel Aupetit. Il a été accueilli par le pape François à Rome, au début de ce mois, exactement le 3 février dernier. « Le pape François m’a renouvelé son soutien après ma démission et m’a répété qu’il m’estimait victime de l’hypocrisie et du cléricalisme – a-t-il affirmé au lendemain de cette rencontre.
Voyez-vous ! Les hommes d’aujourd’hui ne sont pas moins hypocrites que ceux d’hier ; ceux de l’époque de Jésus ou ceux de l’époque de Molière. Du coup, « le Tartuffe » n’a rien perdu de sa pertinence. Au contraire, cette pièce apparait comme nécessaire et indispensable dans le monde où nous sommes. Y compris à Paris.
Chers frères et sœurs, Jésus nous met souvent en garde de nous conduire en hypocrites, c’est-à-dire « en esprits faux », qui prétendent aider leurs frères en dénonçant leur péché. Il ne s’agit certes pas de renoncer à toute correction fraternelle, mais de fonder celle-ci sur un sérieux examen de conscience par rapport à ce que je porte en mon cœur comme intention, lorsque je veux aider mon frère à se débarrasser d’un penchant mauvais. Autrement dit, Jésus nous rappelle que l’unique motivation de toute parole de correction fraternelle doit être la charité qui vise le bien de l’autre et non le désir caché d’affermir sa supériorité ou peut-être même de faire oublier ses propres défauts en relevant ceux d’autrui. Saint Augustin aimait dire: « Si tu corriges, corrige par Amour. Aie au fond du cœur la racine de l’Amour: de cette racine, rien ne peut sortir de mauvais ».
C’est dans cette esprit que l’Eglise nous invitera, dans trois jours, le Mercredi des Cendres, à entrer dans le temps de Carême: 40 jours pour vivre davantage en chrétien sincèrement, simplement et sobrement.
On se demande souvent: « Que faire pendant le Carême » ? Le programme, nous le connaissons depuis toujours: prier, jeûner et partager. Mais chaque fois nous pouvons l’accomplir différemment. Pour cette année 2022, je voudrais vous présenter dix règles pour un bon Carême. Elles ont été publiées il y a 15 ans, en 2007, par le cardinal Godfried Danneels (1933-2019), archevêque de Malines-Bruxelles. Je les ai fait imprimées expressément dans la Feuille paroissiale pour qu’on puisse les lire ensemble. Regardez donc la toute première page de la FIP: « Dix conseils pour un bon Carême ».
Prie. Chaque matin, le Notre Père et chaque soir le Je vous salue Marie.
Cherche dans l’Evangile de chaque dimanche de Carême (il y en a cinq), une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.
Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n’as pas besoin pour vivre – un article de luxe – donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance demande à être partagée.
Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu’un. Avant qu’il ou elle ne te le demande.
Lorsque quelqu’un te tient un propos désagréable, n’imagine pas que tu dois aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l’équilibre. En fait, tu tombes dans l’engrenage. Tais-toi plutôt une minute et la roue s’arrêtera.
Si tu zappes depuis un quart d’heure sans succès, coupe la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi: il vaut mieux zapper entre humains. Cela marche sans télécommande.
Durant le Carême quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères: fais cela toute l’année. Une personne sur trois souffre d’obésité.
« Par-donner » est le superlatif de donner.
Tu as déjà si souvent promis d’appeler quelqu’un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.
Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30% moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.
Je vous propose maintenant de prendre 3 minutes de silence pour en repérer, non seulement avec vos yeux, mais surtout avec votre cœur, intelligence et volonté, trois de ces règles (conseils) que vous voudriez mettre davantage en pratique pendant le Carême de cette année.
***
Conclusion: Les trois règles que vous avez choisies, ne signifient rien, si elles ne vous rapprochent pas de Dieu, des hommes et de vous-mêmes. Ou si elles vous rendent tristes. Le temps de Carême doit nous rendre plus légers, plus libres et plus joyeux dans notre marche à la suite du Christ. Il nous faudra fournir quelques efforts, certes, mais ce n’est pas grave, si nous vivons ces efforts avec l’application, dans la confiance, la persévérance et la joie.
En écoutant l’Évangile de ce dimanche, Beaucoup peuvent se dire que c’est le monde à l’envers ; il accumule des situations impossibles à gérer au premier abord : aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, prier pour ceux qui nous calomnient, présenter l’autre joue à celui qui a frappé la première. Nous vivons dans un monde où beaucoup ne pensent qu’à se faire justice.
Pour comprendre cet Évangile, c’est vers le Christ qu’il nous faut regarder : il a été harcelé et persécuté tout au long de son ministère ; il a été rejeté, humilié et condamné à mourir sur une croix. Mais jamais le Christ n’a prononcé une parole de malédiction. Son amour est allé jusqu’au pardon et au don de sa vie. Continuer la lecture de L’amour des ennemis→
Il y a beaucoup de mouvements dans la scène évangélique de ce dimanche :
Jésus qui monte et qui descend d’une barque.
La foule qui se presse sur les bords du lac pour écouter Jésus prêcher.
Les pêcheurs qui, faisant confiance à Jésus, repartent en mer lancer leurs filets, puis les rapportent prêts à craquer, enfin rangent leur matériel pour suivre Jésus.
Même les barques sont en mouvement: « elles enfonçaient »– nous relate l’évangéliste Luc.
Et surtout, surtout un mouvement fondamental de Simon-Pierre. Il tombe aux genoux de Jésus en disant: « Eloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur ».
Frères et sœurs, habituellement, face à un échec, la première réaction est l’amertume et la colère. Cela devait être plus ou moins la condition de Simon-Pierre dont nous parle l’Évangile de ce dimanche. En fait, Pierre et ses compagnons ont peiné toute la nuit sans rien prendre. Continuer la lecture de Choisissez de grandir au moins dix fois par jour !→
C’est bien paradoxal, mais précisément, c’est dans le contextefamilialqu’il nous est le plus difficile d’exprimer ce que nous pensons; de partager ce que nous ressentons ou tout simplement d’exprimer une opinion sur ce que nous voyons. Autrement dit, là où nous attendons d’être reconnus, nous sommes souvent dévalorisés.
La proximité et la quotidienneté vécues ensemble créent paradoxalement un voile sur l’identité de l’autre. Nous lui apposons des étiquettes. Nous présumons que nous savons déjà tout sur lui. Et nous ne lui donnons plus la chance de nous surprendre.Continuer la lecture de L’art de se remettre en question→
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