« Le Christ nous rejoint dans les tempêtes de notre vie pour nous rassurer et nous inviter à aller de l’avant. Il nous fait cette promesse parce qu’il nous aime tous gratuitement et sans mérite de notre part.«
Lectures : Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire.
Frères, l’Église nous invite aujourd’hui à méditer sur la « foi » et la « persévérance » dans les épreuves. Tout au long de notre vie, nous sommes confrontés a des difficultés de tout genre mais la patience et l’amour du Seigneur sont toujours avec nous.
Aujourd’hui la première lecture nous présente un Dieu libérateur et sauveur de son peuple. D’Abraham à Moise en passant par Jésus, Dieu reste celui qui prend soin de son peuple. Par des actes de ces mains, Il délivre inlassablement son peuple. Désormais, son peuple sera celui de la nuit pascale en marche vers la lumière. En fait, ce texte a été écrit pour des croyants qui étaient tentés par le doute et le découragement. C’est ce moment que, le prophète trouve la force de leur rappeler les merveilles que Dieu a accomplies pour eux dans les temps anciens. Il veut raviver leur espérance. Les croyants ne doivent jamais perdre de vue le but de leur vie. La joie finira par l’emporter sur la peur. La vie vaincra la mort, (Jésus en est la parfaite illustration).
La Lettre aux Hébreux se présente comme un éloge de la foi des patriarches. Ces ancêtres sont un exemple pour les croyants : Abraham qui quitte son pays vers une terre étrangère, Jacob qui deviendra Israël et Joseph vendu par ses frères et qui deviendra l’intendant de pharaon en terre étrangère. Cela n’est possible que grâce à la foi. « La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître ce que l’on ne voit pas ». Avec le Christ, nous sommes des voyageurs à la recherche d’une patrie. Car lui-même nous a dit qu’il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ». Personne ne va au Père sans passer par lui. C’est là une bonne nouvelle qui doit raviver la foi des croyants confrontés au doute, à l’indifférence et à la persécution.
« Sois sans crainte, petit troupeau… » Ce sont les paroles de Jésus à ses disciples. Cet appel à l’espérance, nous le retrouvons tout au long de la Bible : « Ne crains pas, je suis avec toi… » Quand St Luc écrit son Évangile, beaucoup sont tenté d’abandonner la foi. Alors, il leur rappelle les paroles de Jésus : « Sois sans crainte, petit troupeau ». Cette image du troupeau est un beau symbole ; elle exprime la vigilance et l’amour de Dieu pour son peuple ; Jésus se présente aux siens dans le rôle du berger qui veille sur chacune de ses brebis, rien ne saurait les séparer de son amour.
Cette crainte qui menace le « petit troupeau », nous la connaissons bien. Nous pensons à nos limites, nos faiblesses, nos angoisses, nos inquiétudes, nos péchés. Nous voyons tous les jours qu’il n’est pas facile d’affirmer sa foi dans un monde hostile et indifférent. Aussi, ils sont nombreux ceux et celles qui ne connaissent pas le Christ et ne veulent pas entendre parler de lui. Le Seigneur n’a pas promis le succès ni la puissance à son Église. Il veut simplement qu’elle soit « le sel de la terre » et « le levain dans la pâte ». Le sel de la terre et le levain dans la pâte c’est d’abord lui. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous avons à témoigner de l’espérance qui nous anime : « Votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume ». La Parole de Dieu retentit inlassablement : « Ne crains pas, je suis avec toi. N’aie pas ce regard anxieux car je suis ton Dieu » (Isaïe 43, 1). Comme il l’a fait pour ces apôtres dans leur moment de doute, de peur et de crainte, Jésus nous interpelle : « Confiance, je suis là, n’ayez pas peur ». Le même Christ nous rejoint dans les tempêtes de notre vie pour nous rassurer et nous inviter à aller de l’avant. Il nous fait cette promesse parce qu’il nous aime tous gratuitement et sans mérite de notre part.
L’Eucharistie est le moment où « Dieu est là pour nous servir, pour nous faire passer à table ». C’est l’heure où le Fils de l’Homme est glorifié. Seigneur Jésus, tu nous promets un avenir de joie et de lumière auprès de toi. Garde-nous vigilants dans l’espérance, ouverts et accueillants aux signes de l’Esprit Saint. Alors ta venue, loin de nous surprendre, sera notre bonheur pour les siècles des siècles. Amen
Samedi : Évangile, Homélie (Pierre Dibi)
Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier
L’Ecole Romantique et Symphonique
– Entrée: 1er Choral (1ère partie) (César Franck)
– Offertoire:1er Choral (2ième partie) (César Franck)
– Communion: Choral Dorien (Jehan Alain)
– Sortie: 3e Choral (César Franck)
Les autres homélies du Père Pierre Dibi
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