Épiphanie : nous sommes venus d’Orient adorer le Roi

« L’étoile de la Miséricorde nous permet de reconnaître en Jésus le Sauveur, elle vient faire briller en chacun de nos cœurs, cette espérance que Dieu compte sur nous, pour être ses témoins. »

Lectures : Dimanche de l’Epiphanie

Voilà, frères et sœurs, qu’aujourd’hui, comme chaque année, nous sommes présentés les visages de ces mages venus d’Orient. Nous les avons baptisés, par la tradition populaire catholique, et nous les présentons dans nos crèches, portant les marques de cultures différentes, et souvent de couleurs de peau différentes. Qu’en était-il vraiment ? Bien malin qui peut le dire avec précision, mais peu importe d’ailleurs. Ce qui est important, c’est que ce sont des mages. Qu’est-ce qu’un mage ? Un mage, à l’époque de l’évangile, c’est un homme qui observe les signes, les signes qui bouleversent ce monde, depuis la création, pour essayer d’en comprendre l’origine. C’est une sorte de savant. On dirait aujourd’hui, en français moderne, un scientifique. Quelqu’un qui ne se contente pas de ce qu’il sait. Mais qui cherche à en savoir davantage. Et qui pour parvenir à en savoir davantage n’hésite pas à étudier avec précision les signes qui sont autour de lui pour comprendre, comprendre ce que l’homme vient faire sur cette terre, comprendre ce que c’est que cette terre. Comment elle fonctionne, comment elle tourne. Essayer d’en savoir plus. Alors, comme lieu d’études et de contemplation, ce que nos yeux nous donnent de regarder quand nous nous tournons vers le ciel , il y a ce ciel qui nous enveloppe, et particulièrement la nuit, des astres qui brillent, des étoiles.

Qu’est-ce qu’elles nous disent ces étoiles ? Chacun de ces mages cherche avec ce que ses maîtres lui ont enseigné et avec ce que son intelligence lui fait découvrir. Il cherche et il regarde. Et voyez-vous, ce qui est magnifique c’est que le Seigneur pour se révéler à ces mages, choisit une fois encore, de s’adresser à eux, dans un langage qu’ils peuvent comprendre. Ils cherchent en levant les yeux vers le ciel. Et bien, c’est dans le ciel qu’un signe leur sera donné pour qu’ils puissent le comprendre. Et voilà qu’un astre, une étoile nouvelle apparaît dans le ciel, et que leur curiosité s’éveille, et que leur désir de comprendre les poussent. Alors ils se mettent en route. Pour comprendre. En cheminant à la suite de cet astre, ils perçoivent que il y a peut-être un enjeu majeur qui s’ouvre pour chacun de nous. L’astre annonciateur d’un monde nouveau, d’une époque nouvelle, d’un règne nouveau, d’un roi nouveau. Quel est-il ce roi ? L’ évangile nous dit que l’étoile s’arrête et disparaît au dessus de Jérusalem. Pour ceux d’entre vous qui ont eu la chance d’aller faire un pèlerinage en Terre Sainte, ou ceux qui ont regardé une carte, la distance entre Jérusalem et Bethléem, la distance est à peine de dix kilomètres. Aussi, quand on est à Jérusalem, c’est comme si on était presque à Bethléem. Et les mages, lorsque l’étoile disparaît au dessus de Jérusalem, n’en sont pas surpris. C’est normal qu’elle nous mène jusqu’à la ville royale. Ils se renseignent.

Où est-il ce roi  qui vient de naître ? C’est le deuxième miracle de l’étoile. Le premier c’était de pouvoir communiquer pour Dieu avec les mages, en utilisant un symbole, un langage qu’ils puissent comprendre. Une étoile pour eux qui observent le ciel. Le deuxième miracle c’est qu’elle s’arrête à Jérusalem. Que se passe-t-il à Jérusalem. Il y a Hérode, le grand, ce roi terrible, mais qui est le roi. Autour de lui, ces prêtres, ces savants. A Jérusalem, ce qui se passe est dramatique, car dans la ville sainte, la ville de Dieu, ceux qui sont aux commandes, les responsables politiques et religieux sont tous corrompus, dévoyés. Ils font n’importe quoi de leur vie. Ils tuent, ils volent, ils mentent. Et voilà que l’étoile s’arrête à Jérusalem. Pour ceux qui étaient enfermés dans le mensonge et dans la corruption, qui s’étaient détournés de Dieu. Voilà qu’il leur est donné de rencontrer des hommes, des païens qui viennent à eux, qui les interrogent, et qu’ils leur disent « le Roi des Juifs vient de naître, savez-vous où nous pourrions le trouver? ». Voilà comment Dieu s’adresse à ceux qui se détourent de lui. Il leur envoie des frères, pour les ramener dans le droit chemin. Oui, ces mages ces païens, viennent comme pour réveiller, pour rappeler, à ce peuple et à ses chefs de Jérusalem où ils doivent placer leur espérance. Non pas dans leur coffre-fort, mais dans l’accomplissement des écritures. C’est le deuxième miracle de l’étoile.

Le troisième miracle c’est quand les mages arrivent à Bethléem et que leurs cœurs et leur intelligence se sont ouverts pour qu’ils puissent reconnaître dans ce bébé, sans aucun pouvoir, sans aucune richesse, sans aucune autorité, déposés entre cette homme et cette femme si simples et si modestes, oui pour qu’ils puissent reconnaître en ce petit homme le Sauveur du Monde. Et se mettre à genoux. Franchement qui est assez fou pour se mettre à genoux devant un bébé ? Ce troisième miracle de l’étoile, ce troisième miracle de la Miséricorde, nous sommes nous aussi invités à y participer. Allons-nous accepter de croire que Jésus est vraiment celui qui peut nous sauver ? Allons-nous accepter de croire que c’est en lui et en lui seul que nous devons placer notre espérance ? Par ce qu’en lui, elle ne sera jamais déçue. Voilà, frères et sœurs, l’étoile de la Miséricorde que Dieu fait briller dans le ciel du monde, depuis ce jour de l’Épiphanie. Elle ne disparaît pas. Elle nous invite chacun de nous à lever les yeux vers le Ciel, pour en recevoir la promesse du salut. Elle nous invite chacun de nous à nous laisser interpeller par nos frères, et souvent par ceux qui ne connaissent pas Dieu. Et qui nous disent « mais toi, toi qui te dit chrétien, où en es-tu dans ta fidélité à l’Évangile ? Où en es-tu dans ta fidélité en l’amour de Dieu ? Où es-tu dans ton désir d’en porter témoignage au monde ? » Et cette étoile de la Miséricorde, en nous permettant de reconnaître en Jésus le Sauveur, elle vient aussi faire briller dans chacun de nos cœurs, cette espérance que Dieu compte sur nous, pour être ses témoins. Et quelle que soit votre vie, quelle que soit les difficultés et la lourdeur du fardeau que nous avons à porter, Il compte sur chacun d’entre nous. Il compte sur chacun d’entre vous ! Il a besoin de vous pour être présent, en ce monde, ses Gaspard, ses Melchior, ses Balthazar, ces mages qui ayant rencontré le Christ, veulent le communiquer au monde. Oui, goûtons à la Miséricorde de Dieu dans nos vies. N’ayons pas peur de l’accueillir. Pour en être les témoins, Amen.

Bande annonce

    1. Présentation des rois mages.

    1. Rite de l’aspersion

    1. Procession des rois mages

    1. Première lecture

    1. Psaume

    1. Deuxième lecture

    1. Lecture de l’évangile

    1. Homélie : Mgr Benoist de Sinéty

    1. Prière universelle

    1. Procession des offrandes

    1. Soeur Marie Jo

    1. Procession de l’étoile de Bethléem

Homélie : Mgr Benoist de Sinéty

Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier

Entrée : «  »
Offertoire : «  »
Communion : «  »
Sortie : «  »

César Franck
Antonio Vivaldi
Félix Mendelssohn

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