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Dimanche de Pâques 2021 : laisse moi être le Vivant en toi

“Laisse-moi faire de ce tombeau le lieu de ma miséricorde et de mon amour !  Laisse-moi être le Vivant en toi, relever ta vie !”

Lectures du jour : 

Dans l’évangile que nous venons d’entendre, ce n’est pas une scène grandiose avec un Christ triomphant, revêtu de lumière qui nous est rapporté. Nous pouvons nous réjouir de cette discrétion, car elle ressemble bien à ce que nous vivons en ce moment.

 Nous voyons Marie Madeleine qui part « au tombeau de bon matin. » (…) « C’était encore les ténèbres. » Elle voit que la pierre du tombeau a été roulée, elle constate un tombeau vide et bien rangé et reste avec ses hésitations et ses doutes. Elle constate qu’on a enlevé le Seigneur du tombeau et elle ajoute : nous ne savons pas où on l’a mis. C’est l’aveu du non savoir, de la non foi, et elle va l’annoncer à Simon-Pierre et à l’autre disciple. Or ce dernier ne fait pas que constater comme Madeleine et Pierre, le tombeau vide : il a vu un tombeau vide et il a cru : il vit et il crut. Lui voit avec les yeux de la foi. Son amour lui fait voir ce dont les linges ne sont pas une preuve mais un signe.

Ce disciple il voit, avec le cœur, en véritable croyant.

Chacun, chacune, si nous sommes ici, ce matin, devant le tombeau vide, c’est  parce que Jésus est ressuscité. Et comme l’autre disciple, nous le croyons ! Voilà ce qui fait qu’aujourd’hui, comme depuis plus de 2000 ans, des hommes et des femmes mettent leur vie dans les pas du Christ. Comme ces trois adultes: Flora, Gabin, Marie, qui ont été baptisés ce matin à 6h30 lors de la célébration de la Vigile pascale.

Oui, Jésus est ressuscité et il nous invite, chacune et chacun à vivre en Ressuscité !  Ce matin, Jésus nous dit : peu m’importe que je sois ressuscité il y a deux mille ans, si je ne le suis pas pour toi aujourd’hui, si je ne ressuscite pas, au plus profond de toi même.

En ce tombeau encore fermé où trop souvent ton âme se complaît laisse-moi ressusciter !  Laisse-moi faire de ce tombeau le lieu de ma miséricorde et de mon amour !  Laisse-moi être le Vivant en toi, relever ta vie ! Ouvre les yeux, ceux de la foi, car y-a-t-il plus grande richesse que ma présence de Ressuscité en toi, en nous, toujours actuelle, toujours agissante, capable de faire rouler la pierre du tombeau, de tous les tombeaux qui meurtrissent nos vies, exaspérés par ce contexte de pandémie, dans une société marquée par la fragilité et tant d’inconnus aujourd’hui, capable de repousser les murs de nos refus d’aimer, d’ouvrir une brèche au bout de nos impasses, de nous relever quand notre péché, nos égarements nous plaquent au sol, capables de nous redonner l’espérance quand nous sommes fatigués, déçus, tristes, découragés, par tant de choses douloureuses que nous voyons,  ou quand les préoccupations de tous les jours nous écrasent et nous replient sur nous-mêmes.

Mais nous ne pouvons pas nous limiter à reconnaître que Jésus est vivant pour nous ; nous sommes appelés à attester aux autres qu’il est la vie du monde et la paix pour tous les hommes. Notre foi en l’Amour infini de Dieu plus fort que toute mort et que tout mal, ne nous invite-t-elle pas  à témoigner de cette certitude intérieure, de ce “trésor de Pâques” du Christ Ressuscité, Aujourd’hui, Dieu me dit, Dieu nous dit : “Tu es vivant… mais tu n’es pas un vivant voué à la mort, mais un mortel promis à la Vie“.

Puissions être ces hommes et ces femmes, croyant dans la puissance du Christ ressuscité qui vient nous rencontrer les uns les autres, des hommes et des femmes vivant du Christ ressuscité, c’est à dire attestant par notre manière de vivre et d’être, que nous avons été repêchés et donc rendus capables, à notre tour de contribuer à repêcher, par la force du Christ ressuscité, tous ceux qui sont en train de perdre pied, de se noyer, et il y en a tellement autour de nous aujourd’hui, qui cherchent un sens à leur vie.

La Résurrection, c’est en quelque sorte le débordement de vie et le surcroît de l’Amour; à profusion ! Non pas seulement pour demain, dans l’au-delà, mais pour l’aujourd’hui dans tout ce qui fait notre quotidien. Vivre Pâques au quotidien, c’est découvrir que le don de la vie recommence chaque matin pour celui qui garde la force fragile de la lumière espérance. Pâques n’existe pas en dehors de ce que nous vivons. En Lui ;, le Ressuscité, notre vie trouve la force dont elle a besoin pour continuer, pour avancer

Ouvrons-nous au don de l’Espérance, n’ayons pas peur de la Joie qui vient de la résurrection ! Christ est ressuscité, puissions-nous répondre de tout notre coeur: Oui Il est Vraiment ressuscité !

Père Francis Corbière

Les autres homélies du Père Francis Corbiere

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Explication de l’Evangile du dimanche 4 avril pour les enfants

Explication de l’Evangile aux enfants

Lectures de ce dimanche

Chers parents, chers enfants, habituellement, lors des messes dominicales de notre paroisse, les plus jeunes sont invités à assister à l’explication de l’Evangile du jour, avec des mots simples. En raison des restrictions de déplacement, nous vous invitons à partager en famille la lecture de l’Evangile, et à l’expliquer à vos enfants avec vos propres mots.

Ce document peut vous aider à identifier des axes d’explication, et vous suggère une activité pour mieux comprendre l’Evangile. Continuer la lecture de Explication de l’Evangile du dimanche 4 avril pour les enfants

Dimanche de Pâques : le tombeau est vide

Que Dieu remplisse nos cœurs de sa  joie profonde et de sa Paix !”

Lectures : Dimanche de Pâques : Jésus est ressuscité

Homélie du jour de Pâques 2019

En entendant ce passage d’évangile, ce n’est pas une scène grandiose avec un Christ triomphant, revêtu de lumière qui nous est relatée. Nous pouvons nous réjouir de cette discrétion, car elle ressemble bien à ce que nous vivons en ce moment. Pâques nous fait chanter: alléluia, mais apparemment rien ne semble avoir changé : nous sommes les mêmes, les soucis sont toujours tapis au fond de nos maisons et de nos cœurs, les malades sont toujours alités, les pauvres et oubliés toujours pauvres et oubliés, des églises sont détruites comme au Sri Lanka cette nuit de Pâques….

Pour mieux comprendre voyons les premiers témoins. Pour Marie – Madeleine, c’est encore les ténèbres : elle voit que la pierre du tombeau a été roulée, elle constate un tombeau vide et bien rangé et reste avec ses hésitations et ses doutes. Elle n’a vu que du dehors, de l’extérieur, avec ses yeux de chair (blepo) et sa réaction, c’est de constater qu’on a enlevé le Seigneur du tombeau et elle ajoute : nous ne savons pas où on l’a mis. C’est l’aveu de la non foi, du non savoir et elle va l’annoncer à Simon-Pierre et à l’autre disciple. Ils arrivent en courant, et plus jeune gagne au sprint. De l’extérieur, il constate que dans le tombeau tout est bien rangé, mais il laisse Pierre entrer le premier qui lui aussi voit, constate que le tombeau est vide et bien rangé. Ces constats attestent la vérité des faits mais n’expliquent pas le mystère. On reste dans la nuit. Il va donc falloir chercher ailleurs et cet ailleurs, c’est l’autre disciple qui va nous l’indiquer « il vit et il crut ». Il n’a pas fait que constater comme Pierre et Madeleine, il voit avec les yeux de la foi (orao), il voit en véritable voyant, en véritable croyant, son amour lui fait comprendre l’incompréhensible de l’événement, il voit ce dont les linges ne font pas une preuve mais un signe, il voit en véritable croyant. Continuer la lecture de Dimanche de Pâques : le tombeau est vide