Lectures : 3ème dimanche de Pâques Ac5,27b-32.40b-41/Ap5,11-14/Je21,1-19
3ième dimanche de Pâques
Ce récit d’apparition du Christ ressuscité aux disciples nous arrive à la fin de l’évangile de Jean, juste après ces pages qui nous ont accompagnés lors du triduum pascal le jeudi saint, le vendredi saint et le jour de Pâques.
Dans cette scène nous retrouvons trois aspects qui évoquent les trois étapes de la fête.
Il y a un repas et un geste de service de Jésus, comme au jeudi saint, avec le lavement des pieds, ici il prépare le repas.
Il y a l’évocation d’une passion, comme le vendredi saint, c’est l’annonce de la passion de Pierre.
Il y a le symbole d’une résurrection, avec la pêche miraculeuse.
Quelque chose toutefois se déplace, se renverse, en cette finale de l’évangile de Jean : Jésus n’est plus au centre de l’optique de Jean, mais les apôtres, qui prennent maintenant le chemin de Jésus, celui de la passion, celui de la résurrection. Maintenant, qu’ils comprennent les événements du mystère pascal de Jésus et le sens de ses paroles d’alors, le Christ leur confie la mission de témoigner de ce qu’ils ont vu et vécu à ses côtés, en proclamant l’appel universel à la conversion pour le pardon des péchés.
Cette mission Jésus nous la confie à nous aussi. Le Christ veut embraser le monde, non pas de violence et de larmes, mais de paix, de justice et d’amour. Et c’est par nous, ses fidèles, que le Seigneur veut mettre le feu au monde. Mais ce qui manque encore, c’est que nous, chrétiens, nous nous décidions enfin à mettre nos pas dans les pas du Christ, pour réaliser la vérité de son message. C’est là que chacun de nous doit accepter de reconnaître sa lenteur à vivre cette “folie” qu’exige la Parole de Dieu ; de confesser son infidélité ou sa tiédeur. Nous avons trop souvent fait de la pratique de notre foi une assurance tous risques : mais ce n’est pas ça l’Evangile.
L’heure est à la sainteté !
Saint Jean Paul II disait : « Il faut une nouvelle génération de bâtisseurs qui, animée non par la peur ou par la violence, mais par l’urgence d’un amour authentique, sachent poser une pierre après l’autre, pour édifier dans la cité des hommes la cité de Dieu » (discours du 27 juillet 2002).
Si la mission du Christ est passée par le mystère de la croix, notre mission à nous aussi passera par la croix. « Le disciple n’est pas au-dessus de son Maître » (Jn 13, 16), mais n’oublions jamais, spécialement à l’heure de la croix, que suivre les pas de Jésus ne s’achève pas à la croix, mais à la Résurrection.
Demandons à Dieu la grâce de croire en la puissance de la Résurrection du Seigneur.
« Seigneur, augmente en nous la foi en ta résurrection ».
Ainsi-soit-il !
Père Christophe Hermanowicz
Orgue :Au grand Orgue, Guy DIDIER
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