Homélie Père Christophe HERMANOWICZ-23/10/2016

Lectures : 30ième dimanche TO : Si35,15b-17.20-22a/2Tm4,6-8.16-
18/Lc18,9-14

30ième dimanche temps ordinaire

En méditant l’Evangile de ce dimanche, il faut se rappeler que les pharisiens étaient des gens d’une grande rectitude morale, et non des hypocrites, comme on a tendance à le croire aujourd’hui. Ils étaient même très bien considérés à l’époque. Celui que décrit Jésus est même un super-pharisien par ses jeûnes et sa générosité.

Il faut également se rappeler que les publicains étaient réellement de vilains individus; non seulement collaborateurs de l’occupant romain, mais également voleurs, oppresseurs des petits, sans pitié pour les pauvres gens qu’ils n’hésitaient pas à faire vendre comme esclaves quand ils ne pouvaient pas payer les impôts qu’on leur réclamait. Ils avaient acheté leur fonction, souvent très cher, et ensuite, parce qu’ils fixaient arbitrairement le montant de l’impôt, ils se débrouillaient pour faire rapidement fortune sur le dos des gens.
Voilà donc ces deux hommes qui montent au Temple pour prier. Que s’est-il donc passé pour qu’à la fin de leur prière, seul le publicain soit justifié et désigné comme exemple par Jésus ? Simplement un tout petit mot qu’il n’a pas dit et que, par contre, on trouve dans la bouche du pharisien : le mot « comme ». « Je te rends grâce, dit le pharisien, parce que je ne suis pas comme les autres hommes. » Disant ce mot, il se met à part, et pire, il se compare aux autres, à son avantage, naturellement. Voilà la racine de son péché.
Se comparer aux autres ne peut qu’engendrer en nous une foule d’attitudes négatives, de l’autosatisfaction (Dieu merci, je ne suis pas comme les autres) à la dépression (Je ne suis bon à rien). L’orgueil engendre le mépris des autres, et l’envie engendre la jalousie. Ne croyez-vous pas que là réside tout le malheur de l’homme. Et cela est valable non seulement pour les individus, mais pour tous les groupes humains : nations ou classes sociales.
Nous voici une fois de plus invités à faire la vérité en nous. Ce qui permet au publicain d’être justifié, c’est qu’il se situe dans la vérité de son existence : il ne peut pas mentir à Dieu, il ne va donc pas se mentir à lui-même. Il est réellement un pécheur. Et il le reconnaît. Plus même, il demande pitié à Dieu.
Et il est exaucé.
Le malheur du pharisien, c’est de mettre sa confiance uniquement en lui, en ses actes. Au fond, il n’a pas besoin de Dieu ni de personne. Il est seul . C’est tout juste s’il ne demande pas à Dieu de l’admirer.
Faire la vérité en nous pour être justifiés, cela exige de mettre sa confiance en Dieu et non plus uniquement en nous : voilà la leçon de foi que nous donne le publicain.

SAMEDI SOIR :

1. Homélie

 

Orgue :Au grand Orgue, Guy DIDIER

 Pièces de César Franck
  – Entrée: « 1er choral-début »
– Offertoire : « 1er choral-suite »
– Communion: « 3ième choral-Adagio »
– Sortie: « Pastorale- Mouvement 2 »
Sur wikipedia :

 

Les autres homélies du Père Christophe_Hermanowicz

A lire également : LA FiP de la semaine

[gview file= »https://www.sjsc.fr/wp-content/uploads/2016/10/SJSC_FIP_23102016.pdf »]