Deux offrandes : l’eau et le vin

Deux offrandes : l’eau et le vin

Ce que nous disent nos frères ainés dans la Foi.

shofar

« Par bien des aspects, l’offrande de l’eau ressemble à l’offrande du vin qui accompagnait les deux sacrifices quotidiens et les sacrifices de Moussaf, offerts les jours de fête. En fait, la seule allusion de la Torah à l’offrande de l’eau apparaît dans la description de l’offrande du vin. Et pourtant, aucune cérémonie particulière n’accompagnait cette offrande malgré le fait que ce soit le vin, et non l’eau, qui exprime le mieux la joie, dans de nombreuses festivités. …

Le vin et l’eau représentent des approches différentes dans notre service de D.ieu. Le mot hébreu Taam a deux significations, « goût » et « raison ». Le goût et la raison sont liés parce que la compréhension d’une idée produit une satisfaction palpable, ressemblant au plaisir de consommer un aliment délectable.

Parce que le vin a un goût plaisant, il en est venu à symboliser le service divin « parfumé » par la compréhension. L’eau, simple et sans goût, symbolise le Kabalat Ol, l’acceptation du joug divin, un engagement simple pour accomplir la volonté de D.ieu, qu’on la comprenne ou non. »

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch, In http://www.loubavitch.fr/etude/la-sidra/item/984-semaine-41#editorial

Quand le Pape PIE XII parle de vin.

Usant de l’intelligence que lui avait donnée le Créateur, l’homme fit le pain à partir du blé et le vin à partir du raisin, et le Fils de Dieu fait homme, prenant entre ses mains créatrices ces produits essentiels de la terre et de l’homme, soutiens et stimulants de sa vie passagère, les changea, dans sa puissance et sa bonté infinies, en soutiens et stimulants de la vie qui ne passe pas. … Le travail de l’homme et le fruit de ses efforts servent à l’action de grâces et à l’adoration, à l’expiation et à la prière; ils préparent la matière qui sera convertie en nourriture et boisson pour la vie de l’âme. C’est toute la vie humaine qui reçoit un sens religieux et une consécration.

Pie XII in https://w2.vatican.va/content/pius-xii/fr/speeches/1953/documents/hf_p-xii_spe_19530916_congresso-vite.html

Esprit_Saint5Eau, acceptation du joug divin pour jésus ?

  1. Notre Seigneur s’est volontairement soumis au Baptême de S. Jean, destiné aux pécheurs, pour  » accomplir toute justice  » (Mt 3, 15). Ce geste de Jésus est une manifestation de son  » anéantissement  » (Ph 2, 7). L’Esprit qui planait sur les eaux de la première création, descend alors sur le Christ, en prélude de la nouvelle création, et le Père manifeste Jésus comme son  » Fils bien-aimé  » (Mt 3, 16-17).

  2. C’est dans sa Pâque que le Christ a ouvert à tous les hommes les sources du Baptême. En effet, il avait déjà parlé de sa passion qu’il allait souffrir à Jérusalem comme d’un  » Baptême  » dont il devait être baptisé (Mc 10, 38 ; cf. Lc 12, 50). Le Sang et eau qui ont coulé du côté transpercé de Jésus crucifié (Jn 19, 34) sont des types du Baptême et de l’Eucharistie, sacrements de la vie nouvelle (cf. 1 Jn 5, 6-8) : dès lors, il est possible  » de naître de l’eau et de l’Esprit  » pour entrer dans le Royaume de Dieu (Jn 3, 5).

In http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P3D.HTM

Le vin dans le sacrifice eucharistique :

calice_du_sacre_tau«50. Le saint Sacrifice eucharistique doit être célébré avec du vin naturel de raisins, pur et non corrompu, sans mélange de substances étrangères.[127] Durant la célébration de la Messe elle-même, on doit ajouter un peu d’eau au vin. Il faut prendre soin de conserver en parfait état le vin destiné à l’Eucharistie, et de veiller à ce qu’il ne s’aigrisse pas.[128] Il est absolument interdit d’utiliser du vin dont l’authenticité et la provenance seraient douteuses: en effet, l’Église exige la certitude au sujet des conditions nécessaires pour la validité des sacrements. Aucun prétexte ne peut justifier le recours à d’autres boissons, quelles qu’elles soient, qui ne constituent pas une matière valide. »

In http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20040423_redemptionis-sacramentum_fr.html

On ne peut s’empêcher de penser aux noces de Cana (Jn,2) quand on lit « malgré le fait que ce soit le vin, et non l’eau, qui exprime le mieux la joie, dans de nombreuses festivités. »

Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or il n’y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit :  » Ils n’ont pas de vin.  » Jésus lui dit :  » Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. « Sa mère dit aux servants :  » Tout ce qu’il vous dira, faites-le. « Or il y avait six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit :  » Remplissez d’eau ces jarres.  » Ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit :  » Puisez maintenant et portez-en au maître du repas.  » Ils lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l’eau changée en vin – et il ne savait pas d’où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l’eau – le maître du repas appelle le marié  et lui dit :  » Tout homme sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent !  » Tel fut le premier des signes de Jésus, il l’accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.

Je laisse à nos frères ainés le mot de la fin ?

Fusionner les deux approches

« La signification toute particulière de l’offrande de l’eau ne réduit en rien l’importance de l’offrande du vin. Les deux sont nécessaires dans le Beth Hamikdach. Il en va de même dans le domaine personnel. Chaque mode de service divin complète l’autre. La base de notrcedrate service doit être celui du Kabalat Ol, cet engagement simple et supra rationnel, mais il est embelli et intensifié par une relation consciente avec D.ieu.

Un engagement à D.ieu qui existe au-delà des limites de notre compréhension ne suffit pas. Pour que cette relation soit complète, cet engagement doit être intériorisé au point qu’il imprègne et inclue toutes nos facultés, y compris nos facultés intellectuelles. »

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch, In http://www.loubavitch.fr/etude/la-sidra/item/984-semaine-41#editorial