« Le Messie, est quelqu’un qui entre dans un chemin de service, de passion et d’offrande de soi ; la victoire du Christ sur le monde, c’est la victoire de l’amour. »
Lectures : 24ième dimanche temps ordinaire : Is50,5-9a/Jc2,14-18/Mc8,27-35
«Tu es le Christ… Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-35)
Dans ce passage de l’Evangile de Marc, à la question posée par Jésus : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre répond : « Tu es le Christ », mais Jésus lui : « défend vivement de parler de Lui à personne ». Pour eux, les disciples, parler du Christ, du Messie, c’est parler d’une manifestation victorieuse et puissante de Dieu. Or, Jésus, immédiatement après avoir accepté cette dénomination de « Messie « , révèle qu’il ne sera précisément pas un Messie puissant et victorieux.
Il leur enseigne : « qu’il faut qu’il souffre beaucoup, qu’il soit rejeté, tué et qu’il ressuscite ». Le Messie, à la manière du Christ-Jésus, n’est pas quelqu’un qui écrase le monde, c’est quelqu’un qui entre dans un chemin de service, de passion et d’offrande de soi ; la victoire du Christ sur le monde, c’est la victoire de l’amour. Comme Pierre, nous aimerions mieux un Dieu qui n’aille pas jusqu’à ces extrémités d’amour. Certes, nous sommes prêts à dire que nous sommes chrétiens, pourvu que nous puissions continuer d’être comme tout le monde. Or, nous ne pouvons être vraiment disciples du Christ si nous ne commençons pas à entrer dans son chemin : chemin du service de nos frères, du service de notre communauté et, à travers elle, du service de l’humanité. A quoi sert-il que nous nous disions chrétiens, si nous ne prenons pas notre part de la croix du Christ, c’est-à-dire si nous n’entrons pas au moins un peu dans sa démarche de serviteur, dans l’offrande qu’il fait de lui-même, dans l’abandon qu’il vit entre les mains du Père ?
Après nous avoir avertis de ne pas faire d’erreur sur Dieu, Jésus nous avertit, amoureusement, de ne pas faire d’erreur sur l’homme ; « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile la sauvera ». Après nous avoir demandé qui dites-vous que je suis, Jésus nous demande qui dites-vous que vous êtes ?
Quel sens donnez- vous à votre vie d’homme ? Pour quoi est faite votre vie ? Pour la garder ou pour la donner ? Pour aimer ? Ou Pourquoi ?
Puissions-nous être ces disciples missionnaires du Christ, heureux de le suivre.
Homélie Francis Corbière
Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier
Oeuvres d’Alexandre Guilmant
– Entrée : Sonate N°3, mouvement 1 « Preludio »
– Offertoire: Sonate N°3, mouvement 2 « Adagio »
– Communion: Sonate N°4, mouvement 3 « Menuetto »
– Sortie: Sonate N°4, « Final »
A lire également : Les autres homélies du Père Francis Corbière
A lire également la feuille paroissiale
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