Qu’ils deviennent parfaitement un

« A la Pentecôte, vivons pleinement de l’Esprit d’Amour, de communion, qui nous a été donné afin de laisser le Christ venir nous habiter.

 Lectures : Septième dimanche de Pâques

« Que tous soient un »

Jésus, dans sa prière qui nous est proposée aujourd’hui, s’adresse à son Père, mais aussi à nous : « qui , grâce à la parole de ses disciples, croiront en Lui ». En « nous donnant la gloire que le Père lui a donnée», Jésus veut nous faire partager son merveilleux destin de Fils bien aimé du Père et son souhait fondamental, c’est que nous soyons «un» à l’image de Dieu non pas seulement au sens d’un seul cœur, mais dans un sens plus intime, dans cette communion d’amour, dans cette unité du Père et du Fils dans l’Esprit, à son image : « Que tous soient un, Père, comme nous sommes un, moi en eux comme toi en moi » : unir les hommes entre eux, unifier intérieurement chacun de nos cœurs humains, faire l’unité de la création tout entière. Jésus nous exhorte à ne faire plus qu’un en Dieu, Dieu est trois personnes qui ne font qu’un. Cette amour réciproque de don et d’accueil du Père et du Fils dans l’Esprit d’amour est si parfaite qu’elle construit une parfaite unité, une parfaite communion. C’est cette unité, dont parle Jésus, celle qui l’unit, Lui, Jésus à son Père, unité fondée sur l’Amour, qui doit unir les chrétiens :

Cette quête de l’unité, soutenue par la prière de Jésus, nous engage à reconnaître les divisions, les conflits qui blessent la fraternité humaine, mais en vue de dépasser ces obstacles dans un amour de vérité. Cette demande de l’unité est une véritable démarche spirituelle, intérieure. Elle suppose une véritable conversion. Elle passe par l’écoute mutuelle, par le pardon, par la réconciliation. Mais comme l’amour, l’unité est fragile et sans cesse menacée ; d’abord à l’intérieur de nous-mêmes: avoir un minimum d’estime et d’amour de soi est indispensable pour construire notre unité intérieure ; c’est un combat permanent pour unifier notre vie et il en est de même dans nos relations avec les autres ; c’est l’amour vrai qui change notre regard, nous permet d’accepter les différences, de reconnaître nos incompréhensions, voire nos intolérances. Nous savons bien que cet amour vrai qui espère en l’autre et lui fait confiance dans le respect de la vérité est une attitude difficile tant nous avons tendance à croire que nous avons raison et que ceux qui pensent autrement que nous sont dans l’erreur Construire l’unité est un immense travail et suppose certains renoncements. Nous avons bien besoin de la prière de Jésus pour dépasser nos a priori, pour nous regarder nous mêmes et les autres avec amour. En ces jours précédant la Pentecôte, prenons davantage conscience du besoin que nous avons de vivre plus pleinement de l’Esprit d’Amour, de communion qui nous a été donné, afin de laisser le Christ venir nous habiter. L’Esprit, que Jésus nous envoie, nous aide à être cohérent avec nous-mêmes et à chercher à faire la vérité qui conduit à la lumière

Quand nous cherchons l’unité, dans la société, en paroisse, en famille ou en couple, nous venons :vivre de l’amour de Dieu. Pour ne faire qu’un entre nous, c’est-à-dire  recevoir ce  qui fera notre unité, il faut que  Dieu soit en nous. Nous devons donc d’abord laisser Dieu venir au fond de chacun de nous, tout comme le Père habite le cœur de son Fils : «Père, que l’Amour, l’Esprit d’amour dont tu m’as aimé, soit en eux et moi en eux ». 

L’unité des disciples est au cœur de la vie chrétienne. C’est d’abord à ce signe que l’on peut nous reconnaître. Avant les paroles, ce sont donc nos actes qui construisent une communauté chrétienne fraternelle, qui disent la bonne nouvelle de l’Évangile. et pour dire cette unité nous avons un mot privilégié : c’est le mot « communion ». A la messe, quand nous nous approchons de l’autel dans le geste de communion, nous venons de partout, nous sommes unis à tant d’autres qui font le même geste de par le monde, et tous ensemble nous prenons le même pain à la même table, dans la même confiance en un même Sauveur. De cette façon-là, nous dessinons l’humanité à venir. À la même table, nous venons nourrir la réconciliation, la cordialité, la concorde, le partage, la fraternité universelle. Pour à notre tour distribuer la communion : répandre la cordialité, semer la concorde, offrir la réconciliation, distribuer l’entente fraternelle.

Chaque dimanche, la messe est un réapprentissage, un exercice renouvelé du lien filial qui nous unit tous au même Père. Père qu’ils soient un comme nous sommes un Demandons à l’Esprit-Saint de nous faire entrer dans ce mystère d’union avec le Christ-Jésus en fidélité avec ce que nous sommes : des enfants bien aimés du Père, des frères et des sœurs les uns pour les autres.

Puissions-nous accueillir cette grâce qui nous est donnée.

 

Père Francis Corbière

Evangile et Homélie

Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier

Entrée : 1er mouvement de la 1ère Sonate (A. Guilmant)
Offertoire : 3ème mouvement « Adagio » de  la sonate en Ré de Vivaldi
Communion : choral « Viens sauveur des païens » (J.S. Bach)
Sortie : « Toccata et fugue en Ré mineur » (J.S. Bach)
Sur wikipedia :

Les autres homélies du Père Francis Corbière

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