« Le Salut est offert à tous, mais rien n’est possible sans notre accueil. L’amour est vrai ou il n’est pas. »
Lectures : Vint-et-unième dimanche du temps ordinaire.
Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à « un grand rassemblement d’amour » et à faire un pas de plus sur le chemin de la foi. Le vrai Dieu n’est pas le Dieu de quelques-uns, ni d’un peuple mais il est celui qui veut rassembler tous les hommes. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans la 1ère lecture : « Je viens rassembler toutes les nations, de toute langue. Elles viendront et verront ma gloire… » Ces paroles de réconfort sont adressées à des croyants qui viennent de vivre une longue période d’exil ; ils ont vécu 50 ans en terre étrangère au milieu des païens. Ils découvrent progressivement que Dieu veut rassembler toutes les nations. Dieu se veut donc universel. Son amour est offert à tous sans distinction.
C’est cette bonne nouvelle qui doit être annoncée à tous les peuples. Pour cette mission, Dieu fait appel à des messagers (autrefois les juges, les prophètes… et aujourd’hui les Évêques, les prêtres, les diacres). Ces derniers sont envoyés pour annoncer la gloire de Dieu parmi toutes les nations. Ces messagers, c’étaient le petit reste d’Israël. Mais aujourd’hui, c’est nous, nous qui sommes baptisés, nous devons donc faire valoir notre titre de prophète (pour annoncer), prêtre (pour administrer) et roi (pour gouverner). Nous sommes tous envoyés dans le monde pour y témoigner de l’amour qui est en Dieu. Mais n’oublions pas : c’est lui qui agit dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route et vers qui nous sommes envoyés.
Pour l’auteur de la deuxième lecture, ce qui est premier c’est précisément cet Amour de Dieu. Nous ne devons pas douter, même dans les épreuves, Dieu est avec nous. Dieu se comporte avec nous comme un père à l’égard de ses enfants : il n’hésite pas à nous conseiller, à nous encourager et à nous reprendre quand besoin y est. Quand on aime, on se met parfois en colère. Ce n’est que bien plus tard que les enfants comprennent les effets bénéfiques de cette colère. L’important c’est de ne jamais perdre de vue que Dieu est Amour. Il nous aime infiniment, tels que nous sommes. Il est toujours à nos côtés pour nous relever quand nous tombons. Son grand projet c’est de nous rassembler tous dans son Royaume.
L’Évangile nous montre les conditions qui nous permettront d’entrer dans ce grand rassemblement d’amour. C’est pourquoi, Jésus nous dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ». En fait, il ne suffit pas d’accomplir quelques gestes religieux. Ce que le Seigneur attend de nous, c’est une vraie conversion du cœur. Pour pouvoir entrer, nous devons nous libérer des privilèges, des honneurs, des prétentions orgueilleuses qui encombrent notre vie. Toutes les richesses que nous avons accumulées, nous devrons les laisser derrière nous. Pour aller à Jésus, il faut se faire tout petit ; il ne faut pas être imbu de notre orgueil et de nos certitudes. En définitive, cette porte étroite c’est celle de la miséricorde. On n’y entre pas sans s’être préparé, sans s’être rapproché de Dieu par la justice et le partage, la fidélité et l’engagement, l’amour et le pardon…
Encore une fois, le vrai Dieu est un « Dieu pour tous ». Son visage n’a rien à voir avec celui que nous proposent tous les fanatismes, ni celui des amulettes. Même si les paroles du Christ nous paraissent dérangeantes, nous devons comprendre que ce sont celles de l’Amour. Car tout l’agir du Christ n’est que des gestes amour. C’est pourquoi nous devons nous poser aussi cette question : « N’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » C’est normal de s’en inquiéter. Mais si nous réfléchissons bien, nous comprenons que ce qui est étroit, ce n’est pas la porte, c’est notre cœur. Mais l’appel du Seigneur est toujours bien présent à l’esprit : « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle ». En regardant de très près, cette porte étroite c’est celle que le Christ a franchie. En mourant sur une croix et en ressuscitant, il nous a ouvert un passage vers la Vie Éternelle. C’est pourquoi il se présente ainsi : « Je suis la porte des brebis. Celui qui entrera par moi sera sauvé. » Notre entrée dans le Royaume dépend donc de la place que nous donnons au Christ dans notre vie. Le Salut est offert à tous, mais rien n’est possible sans notre accueil. L’amour est vrai ou il n’est pas.
En ce dimanche, nous nous tournons vers le Seigneur. Qu’il nous aide à franchir cette porte étroite par la conversion de notre cœur.
Samedi : Évangile, Homélie (Pierre Dibi)
Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier
– Entrée: 1er mouvement de la 3e Sonate (A. Guilmant)
– Offertoire: Lamento (A. Guilmant)
– Communion: « Adagio » (Albinoni)
– Sortie: Evocation de la Chapelle Sixtine – extrait (F. LIszt)
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