Le mystère Pascal dans les sacrements de l’Église

LE MYSTERE PASCAL DANS LES SACREMENTS DE L’ÉGLISE.

Source : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM

Les sacrements de l’Eglise sont au nombre de 7 :

–          Le baptême

–          La confirmation

–          L’eucharistie

–          Le sacrement de pénitence et de guérison

–          L’onction des malades

–          Le sacrement de l’ordre (ordination)

–          Le sacrement du mariage

Les sacrements trouvent leur importance dans le mystère pascal.

I. Les sacrements du Christ

 Les paroles et les actions de Jésus durant sa vie cachée et son ministère publique étaient déjà salvifiques. Elles anticipaient la puissance de son mystère pascal. Elles annonçaient et préparaient ce qu’il allait donner à l’Église lorsque tout serait accompli. Les mystères de la vie du Christ sont les fondements de ce que, désormais, par les ministres de son Église, le Christ dispense dans les sacrements, car  » ce qui était visible en notre Sauveur est passé dans ses mystères  » (S. Léon le Grand, serm. 74, 2 : PL 54, 398A).

  » Forces qui sortent  » du Corps du Christ (cf. Lc 5, 17 ; 6, 19 ; 8, 46), toujours vivant et vivifiant, actions de l’Esprit Saint à l’œuvre dans son Corps qui est l’Église, les sacrements sont « les chefs-d’œuvre de Dieu » dans la nouvelle et éternelle Alliance.

II. Les sacrements de l’Église

Les sacrements sont  » de l’Église  » en ce double sens qu’ils sont  » par elle  » et  » pour elle « . Ils sont  » par l’Église  » car celle-ci est le sacrement de l’action du Christ opérant en elle grâce à la mission de l’Esprit Saint. Et ils sont  » pour l’Église « , ils sont ces  » sacrements qui font l’Église  » (S. Augustin, civ. 22, 17 ; cf. S. Thomas d’A., s. th. 3, 64, 2, ad 3).

Les trois sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l’Ordre confèrent, en plus de la grâce, un caractère sacramentel ou  » sceau  » par lequel le chrétien participe au sacerdoce du Christ et fait partie de l’Église selon des états et des fonctions diverses. Cette configuration au Christ et à l’Église, réalisé par l’Esprit, est indélébile (Cc. Trente : DS 1609), elle demeure pour toujours dans le chrétien comme disposition positive pour la grâce, comme promesse et garantie de la protection divine et comme vocation au culte divin et au service de l’Église. Ces sacrements ne peuvent donc jamais être réitérés.

III. Les sacrements de la foi

Le Christ a envoyé ses Apôtres afin que  » en son Nom, ils proclament à toutes les nations la conversion en vue de la rémission des péchés  » (Lc 24, 47).  » De toutes les nations faîtes des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit  » (Mt 28, 19). La mission de baptiser, donc la mission sacramentelle, est impliquée dans la mission d’évangéliser, parce que le sacrement est préparé par la Parole de Dieu et par la foi qui est consentement à cette Parole :

Le Peuple de Dieu est rassemblé d’abord par la Parole du Dieu vivant… La proclamation de la Parole est indispensable au ministère sacramentel, puisqu’il s’agit des sacrements de la foi et que celle-ci a besoin de la Parole pour naître et se nourrir (PO 4).

  » Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d’édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu ; mais, à titre de signes, ils ont aussi un rôle d’enseignement. Non seulement ils supposent la foi, mais encore, par les paroles et par les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi  » (SC 59).

Par ailleurs, puisque les sacrements expriment et développent la Communion de foi dans l’Église, la lex orandi est l’un des critères essentiels du dialogue qui cherche à restaurer l’unité des chrétiens (cf. UR 2 et 15). (« Lex orandi, lex credendi » «La loi de la prière est la loi de la foi » )

La  » grâce sacramentelle  » est la grâce de l’Esprit Saint donnée par le Christ et propre à chaque sacrement. L’Esprit guérit et transforme ceux qui le reçoivent en les conformant au Fils de Dieu. Le fruit de la vie sacramentelle, c’est que l’Esprit d’adoption déifie(cf. 2 P 1, 4) les fidèles en les unissant vitalement au Fils unique, le Sauveur.

S. Thomas résume ainsi les différentes dimensions du signe sacramentel :  » Le sacrement est le signe qui remémore ce qui a précédé, à savoir la passion du Christ ; qui met en évidence ce qui s’opère en nous par la passion du Christ, à savoir la grâce ; qui pronostique, je veux dire qui annonce à l’avance la Gloire à venir  » (S. th. 3, 60, 3).

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