« L’avent est le temps de l’attente de la venue de Dieu. Dieu a pris l’initiative de venir et il en est heureux. »
Lectures : Quatrième Dimanche de l’Avent
Les lectures de ce dimanche nous donne une réponse à ces questions : Dieu accomplit ce qu’il dit et réalise son œuvre en devenant ”Emmanuel«, ”Dieu avec nous« !
Le prophète Isaïe l’annonçait : ”le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).»
Jésus, par excellence, est le signe de « Dieu avec nous » ; il est ce fils engendré de l’Esprit Saint, enfanté par Marie, épouse de Joseph, avant qu’ils n’habitent ensemble ; ” Jésus « signifie : ” le Seigneur sauve «, ” car c’est lui en effet qui sauvera son peuple de ses péchés «.
La lumière divine s’incarne en Jésus.
L’accomplissement de l’œuvre de Dieu suit une ligne claire. Saint Paul vient de la rappeler : ” Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu, (…) Cet Évangile (…) concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.»
On peut le constater, dans ce qu’il accomplit, Dieu suit une ligne claire. Et à leur tour, menant à bien ce qui vient de l’Esprit saint, Marie et Joseph témoignent de cette lumière divine qui s’incarne en Jésus.
Mais ce que l’homme accomplit ne présente pas toujours la rayonnante attitude de Marie et de Joseph.
Voilà pourquoi le prophète Isaïe reproche au roi Achaz : ” Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! «
Il y a donc des attitudes qui fatiguent et les hommes et Dieu.
D’après Isaïe, ce qui fatigue Dieu est sa mise à l’écart par le roi d’Israël Acaz. Israël se trouve en effet dans une situation difficile, de défaite, d’humiliation – la fatigue des hommes – et le roi Acaz, plutôt que de se tourner vers Dieu, s’en méfie, en a peur. Isaïe dénonce ce manque de confiance du roi en s’exclamant : ” Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! «
Cette fatigue, cette lassitude, ne les connaissons-nous pas nous aussi aujourd’hui ? On voit en effet le monde contemporain toujours plus se tenir à l’écart de tout é qui touche la religion. Non, le monde moderne ne s’intéresse pas à Dieu et la religion est toujours plus reléguée à la seule sphère très privée de l’intime de chacun.
Le Dieu de la Bible n’est pourtant jamais sans son peuple qui imprime sa marque dans la vie du monde et en influence le cours. L’Église est le sacrement du salut pour le genre humain. Et notre mission des disciples de Jesus Christ est parler et proclamer ce qui donne un sens à la vie, ce qui aide à regarder, même dans des moments difficiles, en direction d’un demain meilleur ?
L’origine de Jésus Christ dont parle l’Evangile situe l’actualité de Dieu dans un maintenant, dans l’aujourd’hui du temps.
Dieu prend l’initiative : ” L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée à une jeune fille du nom de Marie. »
Une initiative porteuse de joie : ” Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. «
Une initiative dans laquelle l’impossible à l’homme se réalise : ” Sois sans crainte Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils.»
Une initiative où Dieu est l’acteur principal : ” L’Esprit saint viendra sur toi, la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. »
Une initiative enfin qui, loin de le ” fatiguer « éveille l’homme à sa liberté : ” Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. «
Hier, Israël était ” fatigué ” et pourtant Dieu a pris l’initiative de l’Annonciation et du songe à Joseph. Sa décision éclaire notre aujourd’hui si rempli des fatigues de notre temps.
Comme hier, Dieu prend l’initiative aujourd’hui !
Son appel suscite toujours la joie !
L’impossible à l’homme se réalise encore !
Et le cœur de l’homme peut toujours retrouver en Dieu une vraie liberté !
Comment nous situer devant Dieu aujourd’hui ?
Marie et Joseph en furent et en sont les témoins véritables.
Comment nous situer devant Dieu aujourd’hui ?
« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. »
Comment nous situer devant Dieu aujourd’hui ? En « faisant » nous aussi ce que Dieu dit « faire ».
C’est à cet endroit précis que se trouvent, aujourd’hui, les causes de la fatigue de notre monde et peut être aussi de la fatigue de certains chretiens : dans le mépris du vouloir de Dieu ; dans le refus de se réveiller.
Non, Dieu n’est pas fatigué ni ne se fatigue d’accomplir son œuvre ! Il ne faut pas, que ni l’Eglise, ni les croyants ne se fatigue pas non plus.
Que ces derniers jours du temps de l’Avent et la fête de Noël qui approche nous enhardissent à mettre nos pas dans ceux de Marie, de Joseph. Ne passons pas à côté de ce signe que Dieu nous donne !
Oui, comme l’a dit la prière d’ouverture : « Laissons le message de l’Incarnation répandre sa grâce dans nos cœurs. »
(Inspirée par l’homélie du p. Damien)
Evangile et homélie (Père Christophe Hermanowicz)
Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier
Entrée : « Fantaisie en LA- Mouvement I » (César Franck)
Offertoire : « Fantaisie en LA- Mouvement II » (César Franck)
Communion : Largo du Concerto en Ré Mineur (Antonio Vivaldi)
Sortie : « Fugue N°3 en Ré Mineur » (Félix Mendelssohn)
César Franck
Antonio Vivaldi
Félix Mendelssohn
Les autres homélies du Père Christophe Hermanowicz
A lire également : LA FiP de la semaine
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