Lectures : Ex3,1-8a.10.13-15/o10,1-6.10-12/Lc13,1-9
3ième dimanche de Carême
L’appel urgent de Dieu à la conversion
A l’époque de Jésus, comme pour la nôtre, ils sont nombreux les faits tragiques, comme ceux évoqués dans l’évangile de ce 3ème dimanche de Carême. Aujourd’hui comme à l’époque de Jésus, cela repose la question: pourquoi tout ce mal, pourquoi tant de malheurs ? Et la tendance est immédiatement de chercher une explication logique et un coupable, c’est tellement plus rassurant, comme si ça tenait le mal éloigné de nous, qui, souvent, nous considérons comme des justes. Mais dans l’Evangile, Jésus commence par refuser la réponse facile et déplace la question. Jésus refuse catégoriquement que ces malheurs soient une punition de Dieu ou permis par Lui. Cependant Jésus se sert de ces événements pour attirer l’attention de ses auditeurs, et la nôtre aujourd’hui. Il nous invite à bien distinguer deux sortes de mort : la mort physique sur laquelle les victimes de la tour n’ont aucune prise et qui est indépendante de leur comportement, et la mort spirituelle qui nous coupe de notre relation d’amour avec Dieu et de notre accomplissement humain personnel, et dans laquelle nous avons chacun, chacune une liberté et une responsabilité.
C’est la mort spirituelle qui est le produit de notre péché, dont seule la conversion peut nous sauver: « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ».
Par ces paroles, Jésus nous invite à réveiller notre conscience, à nous convertir. Et c’est heureux qu’il nous réveille, à nous qui, après ces deux semaines de Carême, risquons de nous décourager ou d’oublier le chemin entrepris pour nous préparer aux fêtes pascales !
Mais qu’est-ce que la conversion ? Le mouvement de la conversion consiste à nous tourner, à nous retourner vers le Dieu de Jésus qui est un Dieu qui nous aime, chacune, chacun, comme un père ou une mère aime son enfant. C’est notre regard, vers ce Dieu qui aime, qui donne alors l’espérance et la force nécessaires pour modifier notre conduite en l’ajustant à cet amour que, Lui, Dieu nous offre. Et cette «conversion» devient source de vie, devient victoire sur la mort.
Et d’ailleurs, Jésus propose alors une parabole, celle du figuier stérile. C’est une magnifique parabole sur l’attitude de Dieu envers chacun de nous. Dieu n’est pas seulement patient au sens où il attendrait un changement dans nos comportements stériles. Dieu croit en nous. Dieu croit que nous pouvons devenir féconds, « porter du fruit à l’avenir ». Dieu nous fait confiance et son amour est efficace en ce sens que lui-même transfère en nous l’espérance qu’il veut avoir envers chacun de nous. Dieu ne désespère jamais de nous quelles que soient nos faiblesses. Plus que nous qui rêvons souvent de grandes choses impossibles, Dieu est réaliste. Il ne nous demande pas de courir un marathon, mais de faire le petit pas possible dans ce seul lieu réel où nous avons vraiment un pouvoir : la conduite de notre conversion.
Alors tournons notre cœur vers le Seigneur. Dans sa miséricorde, Il nous invite à cesser de remettre l’essentiel au lendemain, à nous convertir maintenant et à porter des fruits, afin de vivre.
Père Francis Corbière
Bénédiction du Calice et du Ciboire :
Chant final :
Orgue :Au grand Orgue, Guy DIDIER
Sur wikipedia :
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