Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit

« Au jour de notre baptême, nous sommes plongés dans l’amour infini de Dieu. C’est un changement qui nous entraîne vers une nouvelle vie. »

Lectures : Baptême du Seigneur

« Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit »
« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

BAPTEME DU SEIGNEUR

Le jour de Noël, nous avons fêté la naissance de Jésus : il a été manifesté aux bergers et, à travers eux, aux petits, aux pauvres et aux exclus. Le jour de l’Épiphanie, dimanche dernier} cette révélation a été offerte aux mages. Cette fête nous a aidés à comprendre que le Christ est venu aussi pour les étrangers, pour ceux qui ne connaissent pas Dieu ; son amour est offert à tous. Et aujourd’hui, c’est une autre manifestation du Seigneur que nous célébrons’: c’est Jean Baptiste qui nous le montre ; il vient annoncer la venue de Celui qui apporte le Salut au monde.

Cette bonne nouvelle était déjà proclamée par le prophète Isaïe (1ère lecture). Ce texte est un message de consolation pour un peuple qui vient 50 ans d’exil à Babylone « Voici le Seigneur Dieu il vient avec puissance… » Mais cette puissance n’est pas celle qu’on croit ; il ne vient pas pour venger ni pour punir. Cette puissance c’est celle de l’infinie tendresse de Dieu qui pardonne. Le Seigneur est là pour réconforter son peuple. Son amour est offert à tous «Là où le péché a abondé, l’amour a surabondé. » (Lettre de saint Paul aux Romains C’est quand le Seigneur vient à nous que nous retrouvons la vraie joie.

Dans sa lettre à Tite (2ème lecture), Saint Paul nous parle du salut offert à tous les hommes ; au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans l’amour infini de Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit. C’est un changement radical qui nous entraîne vers une nouvelle manière de vivre. Avec Jésus, c’est une vie nouvelle qui commence. Pour les nouveaux convertis, plus rien ne peut être comme avant. Nous avons tous besoin de retrouver la force de cet!e présence du Seigneur dans notre vie et notre monde.

Dans l’évangile, nous retrouvons Jean-Baptiste qui annonce la venue de Celui qui apporte « la consolation au Monde ». « Moi, je vous baptise dans l’eau, mais il vient celui qui est plus puissant que moi… Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Luc 3.16). L’Esprit Saint est l’artisan principal du baptême chrétien. Il est Celui qui brûle et détruit le péché du monde ; il nous libère de la domination des ténèbres et du péché. Il nous transfère dans le Royaume de la Lumière qui est celui de l’amour et de la paix.

C’est cela que nous découvrons dans le baptême de Jésus. Il rejoint ce peuple de pécheurs qui viennent accomplir un geste de pénitence. Les uns et les autres étaient invités à se convertir. Jésus n’avait pas de péché à se faire pardonner. Mais s’il entre dans l’eau du Jourdain, c’est pour rejoindre ce monde pécheur qu’il est venu chercher et sauver. Il nous rejoint au plus bas dans l’abîme de la perdition, dans l’horreur de notre iniquité et de notre déchéance. Tout ce péché qui nous accable, il le prend sur lui pour nous en libérer. « En fait, il se rend solidaire de son peuple ».

Cet événement nous apporte un éclairage nouveau sur la différence entre le baptême de Jésus et celui que nous avons reçu : au—jour de son baptême, Jésus a été plongé dans le péché du monde ; il l’a-entièrement pris sur lui pour nous en libérer. Pour nous chrétiens, c’est le contraire : nous avons été immergés dans cet immense océan d’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Nous sommes devenus un avec Dieu. Le baptême chrétien nous donne le Christ pour passer avec lui de la mort à la vie, du péché à la sainteté, de l’angoisse à l’amour.

C’est aussi à chacun de nous que la voix du Père se fait entendre : Tu es mon enfant bien aimé ». Voilà une parole que nous devons nous répéter inlassablement : nous sommes tous les enfants bien-aimés du Père. Il nous aime tous tels que nous sommes. Désormais, plus rien ne peut être comme avant dans notre vie ; nous retrouvons une assurance nouvelle, une nouvelle manière de nous tenir debout et d’exister.

C’est aussi une responsabilité : au jour de notre baptême, nous sommes entrés dans une grande famille qui s’appelle l’Église ; l’autre est aussi enfant de Dieu, tout comme moi ; et je dois en tenir compte dans mes rapports avec lui. C’est un appel à réagir contre la violence, contre la misère et contre tout ce qui dégrade l’homme. Il reste beaucoup à faire pour instaurer le règne du Christ dans nos villages, nos quartiers, nos lieux de travail et de loisir. Nous sommes tous envoyés pour construire un règne de paix et de justice, un règne de vérité et d’amour. Et que chacun puisse s’entendre dire : Tu es mon enfant bien-aimé. Tu fais toute ma joie. »

Que en ce jour, cette fête nous rappelle nos engagements baptismaux et renouvelle en nous le désir de rester fidèle à Dieu.

Père Pierre Dibi

Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier

– Entrée: « Fugue en Sol mineur » (J.F. Dandrieu)
– Offertoire: « Légende » (A. Guilmant)
– Communion: « Largo » du Concerto en Ré (A. Vivaldi)
– Sortie: « Grand Choeur » (C. Franck)

Sur wikipedia :

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