« Jésus est auprès de Dieu, tout en restant chaque jour auprès de nous, à nos côtés. Sa présence invisible se fait sensible. »
Lectures : Ascension du Seigneur : Ac1,1-11/Ep4,1-13/Mc16,15-20
« Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 15-20)
Aujourd’hui, nous sommes à la fin de l’existence visible de Jésus sur la terre. La fête de l’Ascension nous dit que Jésus est maintenant près de Dieu, notre frère Jésus partage en plénitude la vie de Dieu. En Lui, Jésus, Dieu a définitivement pris le visage d’un homme, en Lui Jésus, Dieu s’est fait Homme, un homme est désormais assis à la droite de Dieu, un homme est entré dans la gloire de Dieu. Lui, le Christ-Jésus vraiment Dieu et vraiment Homme est à la fois Dieu Sauveur et Homme sauvé.. C’est pourquoi en ce jour de l’Ascension du Seigneur, nous nous réjouissons de cette naissance, près de Dieu, de Jésus et, en lui, déjà de l’annonce de notre propre naissance, de notre destination finale de l’accomplissement de notre vie … la naissance dans laquelle Jésus nous a précédés. Nous ne sommes pas encore nés à ce que nous sommes pleinement, nous sommes en train de naître ; la naissance à la vie définitive en Dieu se produira seulement à la fin de notre vie..
Oui, grande est notre joie de ce que notre frère Jésus partage en plénitude la vie de Dieu son Père avec l’Esprit. Mais il est pleinement en Dieu son Père, sans jamais quitter ses amis ici-bas. C’est le paradoxe de foi chrétienne, c’est le paradoxe de la fête de l’Ascension. Marc nous dit deux choses apparemment contradictoires : « Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » ; c’est sa disparition visible que nous pouvons toujours constater aujourd’hui. Marc nous dit aussi : « Le Seigneur travaillait avec eux » ; c’est la présence nouvelle de Jésus : il travaille avec ceux qui proclament l’Evangile, et « confirme leur parole par des signes qui accompagnent cette Parole ». Ainsi nous pouvons dire que si Jésus est « parti », c’est pour être présent autrement. Sa présence visible n’est pas limitée à un lieu et à un temps. Ce n’est plus une présence sensible que nous pouvons reconnaître avec nos yeux, nos oreilles, nos mains, mais une présence cachée, invisible, spirituelle, comme une présence d’amour qui réconforte, guide et soutient et ne se laisse voir qu’aux yeux de la foi. Jésus est devenu notre vie, Il veut être en nous. Il veut être notre force pour marcher, notre force d’aimer. Nous sommes, désormais, son unique présence auprès de tous les hommes qu’il veut pouvoir, par nous, continuer sans cesse à rencontrer, à aimer, à sauver.
A l’Ascension, les disciples se sont entendus dire : « Pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? » ; il ne faudrait qu’aujourd’hui, nous baptisés, nous nous entendions dire par manque de foi : « Croyants, que faites-vous sur terre à ne jamais regarder le ciel ? ».
Cette présence de Jésus est confirmée par les signes que nous, chrétiens, devons donner. Ces signes sont de deux ordres, ce sont des signes de libération dans cette liberté intérieure et des signes de fraternité, dans un grand respect dans la richesse de nos différences et de la reconnaissance de notre dignité. Le message de Jésus deviendra une bonne nouvelle pour ceux que nous côtoyons dans la mesure où nous témoignerons que ce message est libérant et que nous donnerons des signes d’une véritable fraternité humaine.
Nous chrétiens d’aujourd’hui, chassons-nous les démons de l’égoïsme, de l’indifférence, de la haine, de l’injustice ??
Nous chrétiens d’aujourd’hui, parlons nous un langage nouveau en vivant la voie du pardon, de l’amour, de la fragilité, de la paix, de la solidarité mais aussi en rejoignant nos contemporains dans leur langue, leur manière de penser, leur culture ??
Nous chrétiens d’aujourd’hui, prenons nous en main tous ces serpents et ces poisons pour immuniser les hommes contre tous ces courants mortifères qui considèrent l’homme comme un objet et l’abime et le détruit ??
Nous chrétiens d’aujourd’hui, guérissons nous les malades de désespoir, de tristesses , de solitude, d’angoisse de tous ces maux qui amoindrissent leur vie. ??
Alors oui, en ce jour de l’ascension, rendons grâce à Dieu qui nous unit pour toujours à ce frère déjà dans la gloire et toujours présent dans nos vies.
Homélie Francis Corbière
Orgue :Au grand Orgue, Guy Didier
– Entrée:
– Offertoire:
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– Sortie:
A lire également : Les autres homélies du Père Francis Corbière
A lire également la feuille paroissiale
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